Une délégation venue de la Cote d’Ivoire sous l’égide de la Secrétaire exécutive de OQSF Cote d’Ivoire séjourne depuis trois jours au Sénégal pour s’inspirer de l’expérience de l’Observatoire de la qualité des services financiers Sénégal (OQSF). A l’issue de cette visite de travail de trois jours, on tend vers la création d’une structure sous-régionale qui va regrouper les Observatoires de la qualité des services financiers du Sénégal, Côte d’ivoire, Benin, Burkina Faso et Niger.

Papa Amadou Diagne, secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers Sénégal, a souligné : «Nous comptons renforcer cette collaboration que nous avons même, au-delà de nos deux pays, vraiment élargie à d’autres OQSF. Parce qu’on a créé un groupe de travail avec l’OQSF Bénin, Côte d’Ivoire, bien sûr, Niger et Burkina Faso. Donc, hier, on nous a demandé de renforcer cette collaboration. Et pourquoi pas, un jour, que ce soit formalisé en une structure sous-régionale qui va pouvoir être au service des usagers des services financiers de la sous-région. Pour résumer, voici l’étendue de notre rencontre et vraiment les conclusions de cette visite d’aujourd’hui ».

Il poursuit : « J’ai contacté les autres secrétaires exécutifs et on a mis en place un groupe déjà WhatsApp, un groupe de contact, où on se partage les informations. Effectivement, le directeur national de la BCEAO Agence, M. François Séne, aussi bien le directeur de la monnaie et du crédit du Sénégal, M. Moussa Touré, nous ont tous demandé de continuer sur cette lancée et qu’ils allaient nous soutenir et nous aider à vraiment mettre en place une structure beaucoup plus intégrée entre les OQSF de la sous-région et on appelle les autres OQSF. Il y en a 5, mais on appelle les autres pays à eux aussi mettre en place les OQSF de la sous-région ».

Il a tenu à remercier la délégation ivoirienne pour avoir fait le déplacement au Sénégal pour une visite d’imprégnation.

« Alors, c’était avec un grand plaisir parce que nous-mêmes, nous avions prévu de faire un déplacement à Abidjan pour pouvoir vraiment visiter l’OQSF Côte d’Ivoire, dont on entendait toutes les bonnes actions qui étaient faites », dira-t-il.

Il conclut : « Et on nous disait que l’Observatoire de la Côte d’Ivoire était extrêmement dynamique. Donc, vraiment, cette visite de travail nous a permis de faire beaucoup d’échanges, de partager nos expériences, aussi de faire la visite de la Banque centrale hier et de la Direction générale du secteur financier, avec la DMC qui nous a reçu la direction de la monnaie et du crédit. Donc, ces échanges ont permis à toutes les deux parties de s’enrichir ».

Quant à Mme Léocadie Loukou Yao, secrétaire exécutive de l’Observatoire de la qualité des services financiers de Côte d’Ivoire, elle avance : « Il était bon pour nous, après avoir fait la campagne terrain de promotion des missions et des outils de l’Observatoire, le deuxième axe, c’était d’aller apprendre auprès des pionniers, bénéficier de leurs leçons apprises afin d’éviter les mêmes erreurs qui avaient déjà été commises peut-être par d’autres structures, pour rapidement rendre notre Observatoire aussi performant que l’Observatoire de la qualité des services financiers du Sénégal ».

Elle estime que c’est leur ministre des Finances et du budget qui a autorisé cette mission d’imprégnation auprès de son homologue sénégalais qui a éprouvé des indicateurs.

« En effet, nous sommes en processus de lancer, d’opérationnaliser la mission relative à l’évaluation des prestations et la notation des acteurs du secteur financier en Côte d’Ivoire. Et nous avions noté qu’au niveau du Sénégal, beaucoup d’indicateurs avaient déjà été éprouvés. Il était bon pour nous de venir profiter de cette expérience qui avait déjà été mise en place à l’effet de nous enrichir pour conduire convenablement cette mission d’évaluation qui, il faut le dire, est une mission capitale pour notre marché ivoirien », dira-t-elle.

Elle rajoute : « On retient que l’Etat du Sénégal est totalement avancé sur certains axes et que déjà, nous avons en partage, on pourrait dire que l’OQSF Dakar du Sénégal et l’OQSF Côte d’Ivoire, on pourrait les appeler des sœurs siamoises. Parce que nous avons constaté qu’on avait encore les mêmes réalités, nos missions sont quasi sensibles et on a quand même quelques similitudes qui vont nous enrichir, surtout les différences vont nous enrichir pour travailler à la réforme de notre corpus juridique. Deuxième chose que nous avons retenue, c’est que l’Observatoire de la qualité des services financiers du Sénégal était un vivier des indicateurs ».

Pour ce qui est de la création de la structure sous-régionale regroupant les OQSF, elle souligne : « Nous avons les mêmes objectifs. C’est un vœu. C’est des recommandations. Nous les considérons comme des recommandations fortes et nous allons travailler déjà à informer nos différents ministères et travailler à ce que cela soit une réalité parce que si nous avons des indicateurs qu’on peut retrouver, communs qu’on peut retrouver et en Côte d’Ivoire et au Sénégal, c’est déjà une avancée notable qui permettra et facilitera le travail de nos régulateurs. Donc, oui, nous appelons également cela de tous nos vœux ».

Par Massaër DIA