Environnement

Sénégal-Littoral de Guédiawaye/ Déguerpissement : Bras de fer éleveurs et promoteur dans la bande de filaos

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Des éleveurs, désorientés face à la destruction de leurs poulaillers et enclos

Le collectif des éleveurs et maraîchers de Hamo « Tefess » qui se trouve dans la bande de filaos du littoral de Guédiawaye, dit niet aux déguerpissements.  Ils sont plus de 1000 jeunes à pratiquer l’élevage de moutons, bœufs, poules, le maraîchage, la pisciculture depuis plus d’une dizaine d’années sur les lieux. Au cours de leur rassemblement tenu ce mardi 23 avril 2024 sur leur lieu de travail, Ils ont demandé aux nouvelles autorités de faire l’audit du foncier dans le littoral de Guédiawaye pour faire la lumière.

Par Massaër DIA, Sénégal

Un bras de fer s’est installé entre Pape Dieng, le promoteur et des éleveurs et maraichers constitués en collectif dans la bande de filaos du littoral de Guédiawaye. Et cette situation dure plusieurs mois. Alors que Pape Dieng les surprend avec des Caterpillar pour procéder à la destruction de leurs installations, ces éleveurs se sont dressés comme un seul homme et opposé un niet au promoteur.

Boubacar Diop, membre du collectif des éleveurs et maraîchers de la bande de filaos a précisé qu’il n’y a eu aucune notification émanant des autorités compétentes ne leur a été adressé, leur intimant l’ordre de quitter les lieux. Il dit avoir interpellé le Préfet du département. Au dire de M. Diop, l’autorité préfectorale a indiqué que l’espace « appartient à l’État du Sénégal et seul l’État est habilité à nous faire partir ».

Lire aussi: Sénégal-Menace sur la pêche/ Mbacké Seck, Pdt du Code écologique: ‘‘C’est une grande menace pour l’environnement et pour les activités de la pêche’’ – AFRIK Management

Pour Khadim Diouf, éleveur sur la bande du littoral, il n’y a que des personnes qui cherchent à « s’accaparer nos terres », comme Babacar Ngom a fait à Ndingler. « Ils ont détruit presque tous les poulaillers et enclos dans notre zone. Maintenant, il n’y a plus de sécurité dans notre lieu de travail ». M. Diouf est formel. Ces collègues et lui n’entendent pas quitter les lieux.

Pour Moustapha Thiam, éleveur, cette population occupe ces lieux de manière légale et régulière. Car, a-t-il explicité, ce sont les services des eaux et forêts qui leur ont donné l’autorisation pour faire du maraîchage et de l’élevage, avec à la clé des permis d’occupation afin de travailler dans la tranquillité. « Nous lançons un appel pour que le gouvernement ouvre une enquête foncière pour éclairer la lanterne des sénégalais », propose Moustapha Thiam.

« Ils ont détruit tout le littoral, ils ont coupé toute la bande de filaos. Et ils ont donné les terrains à des gens qui n’habitent même pas Guédiawaye. Ici, seul l’État du Sénégal peut nous faire partir mais pas un promoteur », dira-t-il.

Approché pour connaitre sa version des faits, Pape Dieng, un ex fermier sur le site, devenu promoteur a refusé de « se prononcer sur l’affaire ».

Massaër DIA

(Afrik Management/ Avril 2024)

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