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« Dire NON » à l’exploitation minière est un droit pour les communautés riveraines

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L’application des lois pour l’exploitation des ressources minières, et le respect
des droits des communautés étaient au menu d’une formation sous régionale
sur le droit de « Dire Non » le 19 juillet dernier à Saly au Sénégal.
Il s’agit plus précisément de booster les femmes à pouvoir dire non à certains
projets miniers. Selon la Senior Coordinator, madame Georgine KENGNE
NJEUTANE intervenant pour le compte de l’ONG Lumière Synergie le but visé
est « de renforcer les capacités des femmes qui disent déjà non aux projets
miniers qui impactent leur vécu, et qui les privent de leurs sources de revenus
et affectent les sols en les rendant malade ».
Il faut noter que la trentaine de femmes ayant fait le déplacement de Saly, et
venant de dix pays de cette sous-région Afrique centrale et ouest est déjà
impactée. En effet, la construction des barrages hydroélectriques, le
développement de la monoculture dans de grandes surfaces (Hévéa, Palmier à
huile), l’extraction de l’or et du diamant ont contribué à déposséder ces
femmes de leur terre, entrainant le développement de la pauvreté et des
conditions de vie précaires. Alors que ces femmes « avaient le droit au
consentement qui ne leur avait pas été donné, parce que les compagnies
minières avaient été installées avec la complicité des Etats. Il faut donc que
leurs droits soient rétablies » affirme madame KENGNE DJEUTANE.
Elle explique en outre que ce n’est pas un combat facile dans la mesure où « la
difficulté réside en ce que les compagnies minières refusent de mettre en
application les lois qui existent déjà au niveau national, et celles sous
régionales à l’instar de la directive minière de la CEDEAO qui stipule, qu’avant
que les mines ne s’installent, les responsables devraient consulter les
communautés et avoir d’elles un OUI ou un NON ». Si les compagnies minières
doivent renseigner les populations sur les impacts que leurs projets vont
engendrer et le nombre d’années que va durer l’exploitation, on constate dans
la pratique que ce n’est pas toujours le cas, car cette loi n’est pas appliquée
alors qu’elle consacre le principe du « consentement libre ».
La porte-parole de l’ONG Lumière Synergie conclut par ce qui semble être le
but ultime à atteindre. Pour elle en effet, l’objectif est de mobiliser les
personnes dans cette situation désespérée à utiliser le droit de dire non et
surtout sensibiliser les communautés du pouvoir qu’elles ont lorsqu’elles

agissent en masse. Le souhait en fin de compte est que les populations vivant
dans les territoires des mines, bénéficient pleinement de leur exploitation et
surtout que le Etats s’assurent également que les lois sont respectées.

admin
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