Passée du 105 ème rang, a la 99eme place, sur 180 PAYS, selon l’ONG Transparency International, la Cote d’Ivoire poursuit lentement sa lutte contre la corruption. Conséquence, 4% du PIB, échappe au contrôle des services de l’état ivoirien. L’ONG CIVIS-Cote d’Ivoire, suite à la journée africaine de lutte contre ce fléau, vient de produire un rapport, qui fait découvrir dans les détails une lutte superficielle menée dans ce pays, alors que la Cote d’Ivoire peut faire mieux…
-En Cote d’Ivoire, le gouvernement semble faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, une attitude qui ressemble fort bien à du saupoudrage, parce qu’il contourne et ferme les yeux sur ce qu’il y a, à faire.
Apres ‘’SPACIA’’, cette plateforme de prévention et de détection des actes de corruption et infractions assimilées, crée en 2022, c’est au tour de ‘’SIGNALIS’’ dite plateforme sécurisée de la lutte, qui vient de voir le jour par le biais de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance (la HABG), le 25 mai 2023 dernier, avec à la tête de cette institution, NGOLO Coulibaly du parti au pouvoir, en vue d’intensifier la lutte contre la Corruption en Côte d’Ivoire.
-En réalité, lutter contre la corruption sur nos tropiques, en plus des reformes, il faut changer les mentalités parce que la lutte se résume à un problème moral, social, économique et juridique à la fois. Moral, car depuis 62 ans d’indépendance, les citoyens ivoiriens dans leur majorité et les fonctionnaires en particulier, s’en sont donnés à la corruption à cœur joie. C’est en 2012 que le gouvernement a initié cette lutte contre ce fléau, par conséquent, le premier défi se trouve être le temps pour faire reculer une corruption systémique et endémique sur l’espace ivoirien…
DECLARATION DE PATRIMOINE, UNE AUTRE FORME DE CORRUPTION EN COTE D’IVOIRE …
Il est essentiel que les réformes adoptées par le gouvernement ivoirien, doivent aller jusqu’au bout. L’exemple de la réforme qui consiste à des déclarations de patrimoines, comportent des défis :
-Pour les assujettis qui ont déclaré leurs patrimoines, la loi informe que ces derniers sont listés au journal officiel, or ni la liste de 2020, encore moins, celle de 2021, 2022 ils ne sont listés au journal officiel, au moment où nous mettions cet article sous presse.
-Deuxième chose, depuis que cette loi existe, c’est la première fois que la Cote d’Ivoire va aux élections relativement a la déclaration de patrimoine, et pourtant les agents nommés, élus, et la majorité de ceux qui n’ont pas déclaré leurs patrimoines, sont logés dans les mairies, dans les régions, dans les conseils municipaux, et dans les conseils régionaux…Alors que la loi précise, vous n’avez pas déclarés selon ‘’l’Articles 54’’, vous n’êtes donc pas un bon citoyen , vous devrez être condamnés , et pourtant aucune condamnation n’est venue ni de la justice, encore moins de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance, pis, aucune réaction de la Commission Electorale indépendante (CEI) a ce sujet.
‘’Alors question, est ce que les candidatures à la mairie et aux conseils régionaux seront-elles recevables’’ ? s’est interrogé M. Christophe Kouamé, président de l’ONG, CIVIS-Cote d’Ivoire, au vu de la loi qui impose que ces candidats devraient déclarer leurs patrimoines, alors qu’ils ne le font pas…
GESTION FINANCIERE ET CORRUPTION
-Relativement à la gestion financière de la vie publique, la loi oblige les fonctionnaires à une gestion éthique, et transparente, et cela, suivant le code de transparence des finances publiques qui constitue une loi majeure prise par le gouvernement, une des meilleures lois dit-on.
Pour gérer les fonds publics, cela oblige les administrations à une transparence, à travers la publication de toutes les manœuvres financières de gestion de manière à rendre public mensuellement, trimestriellement, semestriellement et, ou par obligation annuelle. là encore, ‘’Nous constatons que la cours des comptes a publiée certes son rapport 2021 auquel, il manque deux éléments sur les cinq …Au finish, la cours des comptes n’a publier que trois’’ Selon CIVIS-Cote d’Ivoire. Aux vues de tout cela, nous constatons que l’inspection générale d’état, depuis 2016, n’a pas publiée un rapport, alors qu’elle loge au sein de la primature… Nous pourrons tirer la conclusion, qu’un projet, qu’il soit de 50 000 F CFA, 50 millions de nos francs, ou 50 Milliards, a l’image d’un pays comme la Cote d’Ivoire, sans suivi, sans évaluation des projets programmes, ne pourra jamais améliorer la qualité des services et des infrastructures.
‘’d’ailleurs, c’est ce qui explique que des routes dont l’espérances de vie est sensée durée 30 ans, restent impraticables au bout de 2 ans’’ selon Christophe Kouamé, ‘’alors que nous continuons de payer de nos poches ces routes’’ a conclu le rapport de CIVIS-CI, avant d’ajouter, ‘’ Si les autorités chargées de faire l’inspection ne publient pas leurs rapports, la société civile, a qui l’état a donné plein pouvoir à l’article 23, de l’ordonnance 660, de contrôler , ne peut pas faire son travail ! ’’ a insisté le président de CIVIS-Cote d’Ivoire.
CORRUPTION ET GROUPEMENTS POLITIQUES…
-Les partis et groupements politiques sont crées pour rechercher et gérer le pouvoir d’état. Depuis la première loi de financement des partis politiques adoptée en 2004 en Côte d’Ivoire, pendant ce temps, les partis ont reçu de l’argent public, aucun rapport de partis politiques n’est disponible a ce jour selon nos enquêtes. La Haute Autorités, la cours des comptes, ont beau adressé des communiqués, aucun parti de 2004 à ce jour, n’a publié de rapports alors qu’ils continuent d’être toujours financés par l’état.
-Tout un ensemble de facteurs qui engendre la corruption en Côte d’Ivoire, évaluée à 1, 300 Milliards de francs CFA de perte annuelle sur le territoire ivoirien, et Pour laquelle une enquête a été rendue publique a l’occasion de la 7eme édition de la lutte contre la corruption africaine.
Boni Kabié, Abidjan, AFRIK MANAGEMENT.
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