Entamé en janvier 2019, le processus de rapprochement entre le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) et les Entreprises du Cameroun (Ecam) est désormais acté.
Réunis en assemblée générale extraordinaire le 11 juillet, les adhérents du Gicam, présidé par Célestin Tawamba, se sont prononcés à 73,7 % en faveur de la fusion avec l’organisation Ecam, dirigée par Protais Ayangma. Les quelque 400 adhérents d’Ecam ont également validé le traité de fusion le 12 juillet, dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Douala, qui a vu 96,7 % des votants approuvé le projet de fusion. Dans tous les cas, il s’agit d’une large adhésion au projet de rapprochement entre les deux organisations patronales porté par Célestin Tawamba. Ce dernier s’est félicité dans un communiqué de « […] ce vote qui induit la poursuite du processus de fusion en conformité avec le chronogramme approuvé ». Le plébiscite obtenu fait par ailleurs suite à l’approbation de cette initiative par le conseil d’administration du Gicam, officialisé le 30 mai dernier. Le projet de fusion entre les deux organisations patronales a toutefois fait face à une forte opposition, notamment au sein du Gicam, où plusieurs actions ont été intentées auprès des tribunaux de Douala par les adversaires du patron du Gicam. Au premier rang des chefs de cette fronde, le président de la commission économie de l’organisation patronale, Emmanuel Wafo.
Un rapprochement initié dès 2019
Lancé en 2019 sur la base d’une plateforme de concertation appelée la « Coordination patronale », destinée à défendre au mieux les intérêts du patronat camerounais face au gouvernement, le projet de fusion du Gicam et d’Ecam permettra de regrouper aussi bien les grandes entreprises du secteur agro-industriel représentées par le Gicam que les petites et moyennes entreprises, qui constituent le fer de lance d’Ecam. Plus largement, ce rapprochement stratégique devrait permettre de constituer un patronat plus puissant, en mesure de peser dans les discussions stratégiques avec l’État et ce alors que l’instance dédiée à ce dialogue public-privé, le Cameroon Business Forum (CBF), peine à s’imposer.
Outre les changements attendus de dénomination et d’identité visuelle, la nouvelle entité unifiée devrait par ailleurs désigner ses dirigeants d’ici la fin de l’année, une période qui verra Célestin Tawamba achever son actuel mandat à la tête du Gicam. Le dirigeant pourrait alors présenter sa candidature à la tête de cette nouvelle organisation patronale.
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