Mme Ngoné Mbengue, Maire de Dakar a présidé le jeudi 17 juillet 2025, la cérémonie officielle de remise des états financiers aux entreprises et groupements de femmes. C’est 403 entreprises et groupements de femmes qui ont bénéficié de ce programme.
Une activité qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat conclu avec le CGA Digital et avec le soutien de l’ADPME à travers son programme ETER, le Fonds de développement et de solidarité municipale (FODEM). L’objectif est d’accompagner ces entreprises et groupements de femmes dans leur formalisation, leur gestion quotidienne et la production de leurs états financiers.
Mme Ngoné Mbengue, Maire de Dakar, a exprimé son souhait de poursuivre ce partenariat au service d’une économie locale inclusive et durable, estimant que ces états financiers qui sont remis aux bénéficiaires, ne sont pas de simples documents.
« Ils ouvrent des perspectives nouvelles en dotant nos acteurs économiques de moyens concrets pour accéder au financement, intégrer la commande publique, se structurer durablement et s’insérer dans l’économie locale. Ce programme qui intègre pleinement dans la vision portée par la ville de Dakar à travers son programme pilotage d’autonomisation économique, orienté en priorité vers les femmes, les jeunes et les acteurs du secteur informel ».
Quant à M. Babacar Diagne, Directeur général de CGA Digital et du Conseil des entreprises du Sénégal (CDES), il a avancé : « On a initié cette formation depuis 2024 mais c’est depuis 2021 qu’on a commencé à mettre en place la plateforme de CGA Digital avec aussi l’accompagnement technique du cabinet Aziz Diéye qui est un partenaire à 50% du projet avec aussi le FODEM et les partenaires financiers et l’ADPME, qui nous a permis à finaliser ce programme de formalisation de 403 entreprises pour le moment dans la ville de Dakar ».
Selon M. Diagne, c’est une plateforme numérique qui permettra de gérer les micro-entreprises qui n’ont pas les moyens d’aller dans les autres cabinets plus onéreux.
Et ils ont mis en place un programme qui est accessible, qui peut permettre aux bénéficiaires d’avoir un suivi quotidien de leurs activités économiques et ça va être un tableau de bord qui leur permet de prendre des décisions idoines pour le développement et la croissance de leur micro et petites structures.
Il estime qu’ils vont dans les régions pour permettre aux bénéficiaires de bénéficier des services du CGA Digital. Selon M. Diagne, la formation a duré une année et l’ADPME a pris les engagements fermes d’augmenter le nombre.
« Effectivement, nous notons que le FODEM est la structure qui a pu démarrer ce projet et là, je salue l’engagement personnel de Mme Samb et de la ville de Dakar aussi qui ont permis de réaliser ce programme qui va faciliter aux bénéficiaires d’avoir un tableau de bord mais aussi de pouvoir les aider à demander des aides, des accompagnements au niveau des banques classiques pour pouvoir bénéficier de financements, c’est un grand pas qu’on est en train de faire mais hormis le Sénégal, on est en train de déployer les services du CGA Digital au niveau de la sous-région et le Cap-Vert et la Guinée-Bissau sont intéressés par le programme », conclut M. Diagne.
Quant à Mme Aminata Diop Samb, Dg du FODEM, elle affirme : « Nous sommes dans l’approche Triptyque, formation, formalisation et encadrement des groupements de femmes et des jeunes. Nous avons déroulé le programme de la formation, nous sommes en train de dérouler l’axe formalisation qui est très importante parce que nous sommes rendus compte après évaluation que les banques, les structures classiques de financement peinent à appuyer financièrement certaines couches de ces acteurs économiques ».
Elle estime que les banques sont fruleuses quand il s’agit effectivement de financer les acteurs de l’économie informelle, raison pour laquelle, au sortir l’important forum de Dakar, ils ont agrégé toutes recommandations dont l’une des recommandations phares est sortie de ces recommandations d’aller vers la formalisation des acteurs de l’informel.
« Cette formalisation permettra effectivement à ces acteurs d’effectuer un passage à l’échelle qui leur permettra d’accéder aux financements classiques et comme je l’ai dit, les banques ne financent pas des structures qui n’ont pas d’identité, qui n’ont pas de NINEA, qui n’ont pas reconnaissance juridique. Et une fois, ces structures seront formalisées, nous pourrons les accompagner vers un appui financier conséquent. Le conseil municipal et l’ADPME ont accepté d’aller vers une autre phase parce que nous étions dans une phase pilote et ils ont accepté que la seconde phase puisse être reconduite et là, ça sera au niveau de Dakar mais également à l’échelle nationale, ça nous permettra effectivement d’aller vers d’autres régions, d’autres collectivités pour pouvoir dupliquer ce modèle », dira-t-elle.
Abdoulaye Faye, directeur de la Formalisation et de la génération d’entreprise à l’ADPME, il estime que c’est l’ADPME qui a eu à accompagner cette initiative et à financer jusqu’à 75% des coûts.
Il poursuit : « Et cela a permis aujourd’hui à ces entrepreneurs d’être formalisés, d’aller vers un nouveau stade de formalisation avec ces états financiers qui vont leur offrir des portes, que ça soit par rapport à un meilleur accès au financement, grâce à une meilleure visibilité de leurs activités mais également ça va leur ouvrir des portes par rapport à tout ce qui est marché public mais également au pilotage de leur entreprise. Et ça, je pense que c’est quelque chose qui est très important dans la vie de ces entreprises, de ces types d’entreprises qui n’auraient jamais eu peut-être la possibilité d’être accompagnées dans ce type de programme et qui, grâce à une collaboration que nous avons pu mettre en place, ont eu à accéder à ces documents qui devront leur permettre d’avancer dans leurs activités, d’essayer d’avancer aussi dans leur business et d’avoir une meilleure visibilité de leurs activités économiques ».
Par Massaër DIA
(Afrik Management/ Juillet 2025)
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