Deux trafiquants spécialisés dans le commerce illégal de défenses d’éléphants arrêtés le 18 octobre dernier, à Lomé, en possession de trois grosses défenses d’éléphants, quarante-un sculptures en ivoire d’éléphants et de treize dents d’hippopotames, ont été déférés le 22 octobre 2024, à la prison civile de Lomé.
Par Nicolas Koffigan, Togo
Arrêtés pour flagrant délit de détention, de circulation et de la commercialisation illégale de produits fauniques bruts et sculptés, les nommés Ignace A. et Nibang L., tous de nationalité togolaise, ont d’abord été placés en garde à vue à l’office central de répression du trafic illicite des drogues et du blanchiment (OCRTIDB), avant d’être déférés à la prison civile de Lomé. Ce, après avoir reconnu les faits à eux reprochés, devant le Procureur de la République près le tribunal de Lomé. Ils encourent une peine de prison allant d’un à cinq ans et d’une amende d’un (01) million à cinquante (50) millions de Francs CFA, selon l’article 761 du nouveau code pénal dans son volet environnement.
Les deux trafiquants d’ivoires ont été interpellés par les agents de l’OCRTIDB et du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) en collaboration avec EAGLE-Togo, en pleine négociation de vente des produits fauniques bruts et sculptés, qu’ils ont emballé dans deux sacs à céréales, transportés à bord d’une voiture taxi.
La lutte contre le braconnage des éléphants fait généralement partie des compétences des autorités qui ont d’une part, ratifié des textes nationaux et internationaux sur la protection des espèces protégées, et ont ensuite, mis en place des services en charge de la protection de la faune et de la flore sauvages, afin de lutter efficacement contre le commerce international d’ivoire.
Selon le Coordinateur d’EAGLE-Togo, cette opération majeure est un exemple d’union de plusieurs forces pour combattre et essayer de mettre fin à une pratique illégale de l’exploitation de notre patrimoine faunique.
« L’opération témoigne une fois encore de la détermination des autorités togolaises à lutter ensemble contre le trafic de faune transnational et démanteler les réseaux de trafic d’ivoire qui opèrent impunément entre le Togo, le Bénin, le Burkina et le Nigéria. », a-t-il déclaré.
Rappelons que cette arrestation concernant le trafic de l’ivoire réalisée par l’OCRTIDB fait suite au procès de quatre trafiquants d’ivoires dont deux Togolais et deux Burkinabè arrêtés en juin 2024, jugés et condamnés à une peine d’emprisonnement de trente-six mois dont vingt-quatre de sursis par le Tribunal de Grande Instance de Kara, le 9 octobre dernier.
Nicolas Koffigan
(Afrik Management/ Octobre 2024)
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