La Russie a réaffirmé son intention d’intensifier son soutien aux nations africaines dans le domaine de la défense et de la lutte contre le terrorisme. C’est dans ce cadre que Sergueï Lavrov, Ministre Russe des affaires étrangères, a déclaré que Moscou était disposé à apporter son expertise militaire et ses ressources stratégiques pour fortifier les capacités de défense des pays Africains, tout en les aidant à améliorer leur réactivité face aux menaces terroristes croissantes.
Par Zaynab SANGARÈ, Dakar
Lors d’une conférence de presse conjointe tenue à Moscou avec la Ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Yacine Fall, Lavrov a affirmé : « La Russie est prête à fournir une assistance substantielle au Sénégal ainsi qu’à d’autres pays africains, en vue de renforcer leurs capacités de défense et d’améliorer la préparation de leurs forces armées et de leurs services spéciaux face aux risques terroristes. »
Cette déclaration intervient à un moment où l’Afrique de l’Ouest, y compris des pays voisins du Sénégal, fait face à une expansion inquiétante des groupes islamistes radicaux, affiliés à l’État islamique (EI) et à al-Qaïda, organisations interdites en Russie en vertu des lois anti-terroristes. Lavrov a exprimé ses préoccupations croissantes quant à l’extension continue de l’influence de ces factions sur le continent africain.
« Bien que cette expansion soit progressive, elle n’en demeure pas moins constante. Les groupes islamistes continuent de renforcer leur présence et leurs opérations en Afrique de l’Ouest, menaçant directement la stabilité des États de la région », a précisé Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe a également insisté sur la nécessité d’une réponse concertée à cette menace. « Nous partageons un intérêt mutuel à coordonner nos efforts pour faire face à ces périls. Seule une coopération étroite entre nos nations permettra de contrer efficacement ces défis sécuritaires », a-t-il ajouté.
Cette rencontre diplomatique entre la Russie et le Sénégal met en lumière les ambitions croissantes de Moscou sur le continent africain, alors que les questions de sécurité et de stabilité régionale deviennent de plus en plus pressantes pour de nombreux États ouest-africains.
Zaynab SANGARÈ
(Afrik Management/ Août 2024)
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