On parle régulièrement de sobriété énergétique, mais quand il s’agit d’évoquer la sobriété numérique, le sujet n’est pas toujours clair… Et pourtant, l’un comme l’autre convergent vers une approche responsable, pour le respect de notre planète et propice au bien-être des humains.
La pollution numérique ne paraît pas toujours très palpable, notamment lors de l’envoi de mails. Pourtant, elle participe activement à la pollution et touche l’environnement, l’être humain et les animaux. En effet, l’utilisation en masse et quotidienne des outils informatiques partout dans le monde fait qu’il est impossible qu’ils soient dénués de tout impact…
Qu’est-ce que la pollution numérique ?
La pollution numérique est la résultante des formes de pollutions engendrées par les outils du secteur informatique. Ce dernier émet des gaz à effet de serre, entraîne l’érosion de la biodiversité, engendre des contaminations chimiques ou crée des déchets électroniques. Les objets qui génèrent le plus de pollution numérique restent majoritairement (65 à 90 %) les ordinateurs, smartphones, tablettes et autres téléviseurs. Les autres outils sont les Data centers et les réseaux.
Au printemps 2022, l’ADEME a publié des chiffres mettant en avant l’empreinte environnementale du numérique en France :
- 10 % de la consommation électrique est issue du numérique,
- 2,5 % de l’empreinte carbone en France vient de ce secteur,
- 1 Français produit 299 kg de déchets numériques par an,
- 62,5 tonnes de ressources sont utilisées pour la fabrication d’objets numériques.
À titre de comparaison, il faut savoir que l’empreinte carbone pour le secteur des déchets atteint 2% de l’empreinte carbone de notre pays.
Que faire pour aller vers une sobriété numérique ?
Sophie Delaitre, responsable RSE chez SPIE Facilities l’annonce dans son podcast « Les petits bonheurs de la sobriété »: le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2025.
Les entreprises commencent (et continuent) à se préoccuper de cette pollution numérique et mettent en place des projets pour amener leurs collaborateurs sur le chemin de la sobriété numérique.
Sophie Delaitre a notamment proposé quelques idées à soumettre aux salariés de ces entreprises : éteindre son ordinateur le soir en quittant le bureau et à la pause méridienne, tenter de conserver les batteries entre 20 et 80 %, utiliser la vidéo épisodiquement, supprimer les anciens mails qui ne seront jamais relus. Ces actions ont été proposées pendant un webinaire qui a, en amont, exposé le contexte et mis en lumière les gains apportés par ces gestes… à poursuivre, évidemment !
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