La foire aux investisseurs de la Semaine africaine de la microfinance (SAM), une plateforme destinée aux Institutions de microfinance (IMF) et investisseurs qui a pour thème : « l’innovation technologique au service de l’action climatique ; l’analyse à l’impact : favoriser une finance inclusive verte à travers l’évaluation des besoins et la mesure de l’impact ; l’analyse de la montée des risques liés à la sécurité dans le Sahel et la mise en place d’un mécanisme de garantie pour y faire face », s’est ouverte jeudi 19 octobre à Lomé, pour deux jours.
L’enjeu de cette Semaine Africaine de la Microfinance, au-delà de faire le point des acquis des pays, est non seulement l’occasion de poser les enjeux de la finance inclusive sur le continent africain à la lumière des expériences des différentes délégations, mais aussi de s’interroger sur l’efficacité de la stratégie du faire-faire, l’accroissement et la diversification des produits et des services adaptés aux besoins en milieu surtout rural, l’accélération pour une intégration du système de paiement, l’inclusion dans le système fiscal par exemple, ainsi que des options de financement novatrices, et la réduction des inégalités dans l’accès aux services.
Cette rencontre est également un moyen pour les IMF d’entrer en contact avec des fonds d’investissement intéressés par la finance inclusive et d’explorer des opportunités commerciales. Sous un format B to B, cette foire s’articule autour des rencontres individuelles entre investisseurs et les IMF.
« La foire est une très bonne occasion pour avoir tous les investisseurs, les partenaires et les potentiels clients en un même endroit pour discuter des opportunités d’affaires. Il s’agit également d’un cadre de rencontre avec de nouvelles institutions et de potentiels partenaires de l’industrie de la micro finance », a expliqué M. Simone Uccheddu, directeur de l’investissement à ADA (Appui au développement autonome), une ONG Luxembourgeoise organisatrice de cet évènement.
« Notre principale activité se fait en partenariat avec les institutions de micro finance. Pour nous, c’est important de venir à la SAM et de rencontrer les équipes des différentes institutions de micro finance pour pouvoir commencer à se connaitre, comprendre leurs besoins et entamer des collaborations si possibles », a déclaré Johan Thuard, chargé de partenariats Afrique de l’ouest à Solidarité internationale pour le développement et l’investissement, une société de la finance solidaire en France.
L’approche, à travers cette foire, dit-il « est de développer des partenariats avec les institutions de micro finance pour les aider dans leur développement » à travers deux leviers d’actions principaux. Le premier est relatif au financement et le second à l’accompagnement, qu’il soit stratégique, opérationnel ou au niveau de la gouvernance.
« La SAM est importante pour se reconnecter avec nos clients en Afrique et trouver de nouveaux clients, de nouveaux investisseurs et échanger avec les partenaires », a précisé Mme Hannah Siedek de la banque européenne d’investissement au Luxembourg, au sein de l’unité de micro finance.
Selon Arnaud Nyabuzana, country manager à AD Finance, le rôle de son institution est d’assister les institutions de micro finance à investir dans la technologie comme moteur de la croissance des institutions.
« Nous proposons un logiciel de banking de base, ainsi qu’une application mobile, android et des modules de collecte d’épargne pour approcher les clients et qui permet de faire de l’inclusion financière non pas selon le modèle classique, mais de donner des outils pour que le client puisse être approché là où il se trouve », a expliqué le country manager à AD Finance, une entreprise panafricaine de la technologie et de la communication, spécialisée dans la fourniture de solutions techniques dans plus de sept pays africains dans divers secteurs tels que la microfinance.
Dans l’élaboration de diverses stratégies de lutte contre la pauvreté et de réduction des vulnérabilités sociales, l’inclusion financière figure en bonne place parce qu’elle s’est avérée comme un mécanisme sécurisé, efficace et concret.
En face d’un système bancaire prudent et parfois moins adapté aux besoins de leur environnement, les africians sont marginalisés et exclus des options valables de financement de leur initiative tels l’éducation des enfants, la souscription à une offre assurantielle pour parer aux imprévus de la vie ou même aux aléas climatiques sur les récoltes, la création et le financement des entreprises et bien d’autres.
Rappelons que la foire aux investisseurs qui se déroule concomitamment avec le « village des innovateurs », s’inscrit dans le contexte de la SAM, un événement biennal dédié au développement de l’inclusion financière en Afrique. (Afrik Management)
par: Nicolas Koffigan E. ADIGBLI
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