Entrepreneuriat

L’Afrique une terre de compétition économique!!?

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Dans la lignée des ambitions présidentielles de renouveau du partenariat entre les pays d’Afrique et la France, le groupe AFD et son partenaire Bpifrance ambitionnent, pour la deuxième phase 2023-2027 de l’initiative Choose Africa, d’inclure un nouveau dispositif visant à accompagner la création ou le renforcement de banques publiques d’entrepreneurs. Il s’agit en outre de favoriser le développement des écosystèmes entrepreneuriaux locaux, selon l’agence française de développement.
« L’Afrique est une terre de compétition économique. » Cet appel d’Emmanuel Macron à « un réveil économique français » s’inscrit dans la continuité du Sommet sur le financement des économies africaines (2021), du Nouveau Sommet Afrique-France de Montpellier (NSAF) et du Sommet Union africaine-Union européenne de 2022. Il vient marquer l’ambition répétée de voir « amplifié l’effort français », notamment concentré dans la première phase de l’initiative Choose Africa. Plus de 40 000 entreprises et des centaines de milliers de micro-entrepreneurs africains en bénéficient déjà depuis cinq ans, dans l’objectif de soutenir et de développer les marchés du continent et de soutenir le secteur privé africain, créateur d’emplois et vecteur de la croissance économique. « Avec Choose Africa 2, nous continuerons d’investir pour renforcer et améliorer le système de soutien aux entreprises existantes. Il s’agit en outre de mobiliser les leviers techniques et financiers pour toucher plus largement les (très) petites entrepreneuses et petits entrepreneurs, y compris du secteur informel, en proposant des montants sur mesure », annonce Papa Amadou Sarr, directeur exécutif Mobilisation, partenariats et communication de l’Agence française de développement (AFD).
En plus de s’adresser aux entrepreneurs, Choose Africa 2 veut élargir et diversifier son offre, ainsi que les catégories de bénéficiaires, en proposant des partenariats de politique publique pour accompagner les États volontaires à développer des dispositifs publics d’appui à l’entrepreneuriat. Dans un premier temps, quatre pays – le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo – pourront bénéficier d’un appui financier et technique sous la forme de subventions, de prêts souverains ou de mobilisation d’institutions comme la Banque publique d’investissement, la Commission européenne et la Banque africaine de développement. Les États concernés pourront ainsi être accompagnés dans la mise en œuvre rapide de leurs stratégies de soutien à l’entrepreneuriat, notamment des jeunes et des femmes. Le groupe AFD et Bpifrance conjugueront leurs expertises en matière d’accompagnement et de financement pour soutenir la création ou renforcer des banques publiques d’entrepreneurs. « À titre d’exemple, l’AFD mobilisera environ 200 millions d’euros dès 2024 pour accompagner les quatre pays cités plus haut », détaille Papa Amadou Sarr, selon même source.
Au plus près des entrepreneurs
« Dans cette deuxième phase de Choose Africa, Proparco restera au plus près des entrepreneurs africains en facilitant l’accès au crédit de plus de 22 500 start-up, TPE et PME par an, et en renforçant leurs fonds propres. Le lancement du deuxième volet de cette initiative, élargi à d’autres partenaires publics et privés en Afrique et en France, confirme la pertinence de l’action de Proparco et Digital Africa en faveur des TPME », explique pour sa part Françoise Lombard, directrice générale de Proparco. Un impact qui vient rencontrer les besoins du terrain, alors que les start-up, TPE et PME africaines représentent en moyenne 60 % de l’emploi formel et 40 % des PIB nationaux.
Pour clarifier son offre et optimiser l’accompagnement des entrepreneurs, l’initiative Choose Africa 2 sera structurée par quatre points d’entrée thématiques, orientés vers les start-up technologiques, les jeunes entrepreneurs, les Industries culturelles et créatives ou encore les entreprises fondées au sein de la diaspora. Côté formation des entrepreneurs, l’ambition vise à mixer accompagnement et financement au travers de « facilités » panafricaines (par exemple Meet Africa et Afrique Créative) et de programmes nationaux dédiés à l’entrepreneuriat (orientés par exemple en faveur des femmes avec « Pour elles »). Des contenus de formation numérique digitaux seront mis à disposition en fonction des besoins des entrepreneurs, des profils, du stade de développement et en appuyant des approches « filières ».
Renforcement des capacités et création d’emplois
Le groupe AFD composera également des parcours de niveau universitaire gratuits et en libre accès (Mooc), proposant des formations-socles et des formations spécifiques aux entrepreneurs selon leurs parcours. Il s’agira aussi de renforcer et de déployer des programmes existants ayant fait leurs preuves, et notamment de poursuivre et/ou développer des programmes d’accompagnement au lancement d’activité, de type Social Inclusive Business Camp, « régionalisés », les « jump programs », les réseaux (SAE, entrepreneurs, etc.), le mentorat et l’accompagnement entre entrepreneurs.
La nouvelle édition de cette initiative, lancée dans le sillage du discours de Ouagadougou d’Emmanuel Macron, s’appuie sur des succès reconnus. Choose Africa I’a en effet permis d’accompagner l’essor de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Afrique avec le relais de 250 partenaires locaux – incubateurs, fonds d’investissement, banques locales, sociétés de crédit-bail et institutions de microfinance. Ce programme a déjà engagé 3,5 milliards d’euros de financements, entre 2018 et 2022, qui ont notamment facilité l’accès au crédit de milliers d’entreprises de toutes tailles. Au total, on estime que 2 millions d’emplois directs et indirects seront maintenus ou créés sur le continent d’ici cinq ans grâce à ces efforts.
admin
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