Pour poursuivre la lutte contre l’augmentation de coût de la vie, la Côte d’Ivoire a décidé de cesser ses exportations de sucre et de riz jusqu’à la fin de l’année, dans un décret publié lundi 18 septembre. Selon le gouvernement ivoirien, il s’agit de sécuriser l’approvisionnement de ces deux denrées essentielles, dont les prix ont flambé ces derniers mois.
Jusqu’à 15 000 franc CFA le sac de riz, 900 francs le kilo de sucre : sur certains marchés les prix explosent, selon les chiffres du ministère du Commerce. Pour limiter cette inflation, les exportations de riz et de sucre sont interdites jusqu’au 31 décembre 2023 : le plafonnement des prix n’aura pas suffi.
Pour le riz, c’est la conséquence des perturbations sur le marché mondial. La demande ne cesse d’augmenter et l’Inde, qui est le premier exportateur mondial et premier fournisseur de la Côte d’ivoire, multiplie les restrictions à l’exportation depuis le début de l’année. Cela met en difficulté de nombreux pays, dont la Côte d’Ivoire qui importe 60% de son riz blanchi.
Le pays décide donc de sécuriser sa production locale. Cela représente un peu plus d’un million de tonnes par an.
Mais l’annonce gouvernementale est à relativiser selon certains experts : Les exportations de riz ivoirien sont marginales – environ 31 000 tonnes par an, soit une goutte d’eau comparé aux importations.
Bien qu’elle stagne depuis plusieurs années, la production locale devrait considérablement augmenter dès 2023, selon le gouvernement. Les 10 bassins rizicoles répartis sur l’ensemble du territoire seront mobilisés.
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