Deux ans presque jour pour jour après l’annonce de sa découverte
par la compagnie pétrolière italienne Eni, le gisement offshore
pétro-gazier ivoirien Baleine, a officiellement été mis en
exploitation le 27 août.
Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie de la Côte D’Ivoire
Cette étape clé correspond au démarrage de la première phase de
production, qui devrait se traduire par un volume quotidien de 15
000 barils (bp/j) et 25 millions de pieds cubes de gaz naturel (Mpc/j).
Dans un communiqué publié le 28 août sur le site de
l’entreprise, Claudio Descalzi, le PDG d’Eni a salué « ce délai de mise
en exploitation, un record dans [l’industrie] », tout en soulignant le
fait que « ce résultat exprimait les principes fondamentaux [de la
stratégie d’Eni], centré sur l’objectif d’émission zéro en Afrique,
l’approvisionnement local en gaz et la promotion d’une transition
juste ». De son côté, le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de
l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, cité dans un communiqué
séparé, s’est félicité de « cette étape importante », et que la
production attendue « permettra à la Côte d’Ivoire de répondre à la
demande du marché intérieur de l’électricité, de faciliter l’accès à
l’énergie et de renforcer son rôle de hub énergétique dans la sous-
région ».
Des réserves estimées à 2,5 milliards de barils de pétrole
Exploité en partenariat avec l’entreprise publique ivoirienne Petroci
Holding (dirigée depuis juillet par Fatoumata Sanogo) et situé sur le
permis CI-101, à plus de 2 000 mètres de profondeur et à 60 km au
large de la station balnéaire d’Assinie, non loin de la frontière
ghanéenne, le gisement Baleine dispose de ressources estimées à 2,5
milliards de barils de pétrole brut et à 3 300 milliards de pieds cubes
de gaz naturel. Des potentialités qui font de ce champ pétro-gazier la
plus grande découverte d’hydrocarbures dans le bassin sédimentaire
ivoirien et qui devraient permettre au pays – pour l’heure modeste
producteur (environ 30 000 bp/j) – de multiplier par près de vingt ses
réserves d’hydrocarbures. Mieux, le gisement s’est avéré plus
prometteur qu’initialement escompté puisque le consortium Eni-
Petroci a revu ses prévisions de production à la hausse, celles-ci
passant d’une fourchette de 75 000-100 000 bp/j et environ 140
Mpc/j, à des livraisons journalières du champ attendues à 150 000
barils de pétrole et 200 millions de pieds cubes de gaz, à l’horizon
2026.
150 000 barils de pétrole et 200 millions de pieds cubes de gaz à
l’horizon de 2026
Prochaine étape : le démarrage de la seconde phase, prévu pour la
fin de l’année 2024, et qui devrait porter la production journalière du
champ à 50 000 barils de pétrole et 70 millions de pieds cubes de gaz
naturel.
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