La livraison de colis express a connu un grand changement grâce à la croissance exponentielle du commerce électronique. L’essor de l’e-commerce tire celui du marché du courrier express. Avec un nombre croissant de vendeurs et de livraisons d’année en année, cette tendance haussière devrait se poursuivre à l’avenir.
Le marché du commerce électronique a le vent en poupe. En effet, l’e-commerce s’est imposé comme moyen de vente et d’achat pendant les confinements dus à la pandémie de Covid-19. La pandémie n’a pas été l’élément déclencheur mais elle n’a fait qu’accentuer une tendance bien présente depuis quelque temps à Maurice mais qui tardait un peu à se concrétiser. L’essor dans l’e-commerce crée une plus grande demande pour les services de livraison de colis, boostant aussi ce marché. Le marché mondial des colis a dépassé les 500 milliards d’USD en valeur en 2020, contre un peu moins de 450 milliards d’USD en 2018, selon le Global Parcel Delivery Market Insight Report 2021, d’Apex Insight. Publié au mois de mai, il indique aussi que le commerce en ligne est le principal moteur de la croissance des volumes de livraison de colis.
En effet, les ventes mondiales en ligne dépassent les 4,2 milliards d’USD en 2020, avec un taux de croissance de 25 % par an. «La croissance est élevée tant dans les économies émergentes que dans les économies développées. À l’échelle mondiale, le commerce en ligne représente désormais près de 20 % du total des ventes au détail, contre environ 7 % en 2015», fait ressortir ce rapport. Il prévoit d’ailleurs que celle-ci devrait se maintenir même si elle ne sera pas aussi élevée que celle observée pendant le début de la pandémie de Covid-19. Cette croissance devrait être soutenue par celle de la vente au détail en ligne, à la fois sur les principaux marchés de téléachat comme la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, et sur les marchés moins matures, qui devraient rattraper leur retard, dans une certaine mesure, au cours des prochaines années.
BOOM DU COMMERCE ÉLECTRONIQUE
À Maurice, la grande distribution, les supermarchés mais aussi plusieurs commerces ont vu l’importance d’avoir des plateformes permettant de faire du commerce électronique. Et le pays a d’ailleurs vu un véritable boom en ce qui concerne le commerce électronique. En témoignent ces chiffres de la MCB : «Le nombre de clients utilisant leurs cartes MCB pour l’e-commerce a connu une hausse de 43 % entre mars 2020 et mars 2021», communiquait cette banque en mai de cette année alors qu’elle expliquait l’essor du Cashlite à Maurice. En effet, selon cette banque, l’e-commerce s’est imposé comme une solution incontournable dans le contexte actuel. C’est aussi ce fait qui explique la croissance de 75 % du nombre de commerçants offrant désormais le paiement en ligne. Néanmoins, certains opérateurs de courrier express parlent aussi des nombreuses perturbations auxquelles ils auront été soumis et dues aux nombreuses fermetures de frontières à travers le monde, incluant Maurice. En effet, utilisant les voies maritimes, aériennes et routières, les opérateurs ont eu à faire face à un blocage de leurs activités d’envoi et de livraison, qui ont pendant un temps connu ralentissement et retards. Heureusement, avec les ouvertures et les fréquences qui sont devenues plus régulières, ils ont pu continuer à retrouver un rythme de croisière pour répondre à la demande qui n’a, elle, pas diminué.
UN SYSTÈME POUR SIMPLIFIER LA PERCEPTION DE TAXES SUR L’E-COMMERCE
«Ces dernières années, on a assisté à une croissance à deux chiffres des colis et du commerce électronique en Afrique et dans le monde. Ces flux démocratisent le commerce en permettant aux petits commerçants et aux consommateurs d’exporter et d’importer des articles sur les marchés mondiaux», indique la GEA. Ces flux commerciaux comprennent généralement de très gros volumes de petits paquets légers et de faible valeur. Évidemment, les autorités douanières et frontalières veulent avoir l’assurance que ces flux sont sûrs et que les taxes et droits dus sont payés. Pour aider les gouvernements nationaux dans ces tâches, tout en facilitant le flux du commerce électronique, la GEA a élaboré une proposition visant à simplifier la perception des droits et taxes. L’objectif est de répondre à la fois aux besoins des autorités frontalières nationales et à ceux des flux commerciaux concernés.
CROISSANCE À DEUX CHIFFRES ET OPPORTUNITÉS EN AFRIQUE
La Global Express Association (GEA) représente les principaux transporteurs internationaux de courrier express et contribue également à la coordination des associations régionales du secteur de l’express en Asie-Pacifique, en Amérique latine, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe. Cette instance a publié un papier, le Trade, Postal Regulation and the Express Industry in Africa, qui parle des opportunités mais aussi des défis pour le secteur par rapport à l’Afrique. La GEA y évoque le rôle de l’industrie du courrier express en Afrique. Avec les trois grandes entreprises, DHL, UPS et FedEx, l’industrie fait partie de l’infrastructure commerciale du continent. Elle aura un rôle encore plus important à jouer avec l’accord de libre-échange continental africain qui vise à renforcer l’efficacité économique et les liens entre les entreprises africaines en éliminant les barrières et autres coûts liés au commerce sur le continent. «La GEA soutient le commerce transfrontalier au sein d’autres blocs commerciaux tels que l’UE, le Mercosur et l’USMCA. Le secteur cherche donc à renforcer sa capacité à mettre en relation les exportateurs africains avec leurs fournisseurs et leurs clients finaux en collaborant avec l’Union africaine et les gouvernements nationaux pour moderniser les réglementations régissant les opérateurs .
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