Dans le cadre du programme pour la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif (TRACES), et en marge de la célébration de la journée du 8 mars, dédiée aux femmes, le Forum civil a organisé un atelier de renforcement de capacité sur le contenu local et l’autonomisation des femmes dans le secteur extractif au profit des Femmes des collectivités minières pour trois jours, du 8 au 10 mars 2024.
Par Massaer DIA, Sénégal
Mme Fatou Kiné Diop du forum civil a souligné que dans le cadre de la mise en œuvre du projet TRACE, la plateforme des femmes minières dans toutes les collectivités minières du Sénégal a été mise en place. A la suite de laquelle des femmes ont été formées dans tout ce qui ce qui est contenu local, RSE.
« C’était une manière de faire du leadership transformationnel avec les femmes en vue de les inclure au niveau de la gestion des fonds qui sont issus du secteur extractif ». Pour elle, ces femmes ont été outillées sur le contenu local, sur la RSE et sur le suivi environnemental. « C’est vraiment important de les regrouper ici à Dakar et dans le cadre du 8 mars pour qu’elles puissent partager ce qu’elles ont eu à faire dans le cadre de ces plateformes-là ».
Mme Diop estime que l’article 115 du code minier dispose que les entreprises minières doivent à titre d’appui, financer les projets d’autonomisation des femmes. Mais la responsable du Forum civil fait constat amer que « ces fonds ne sont pas effectifs ». A l’en croire, c’est à la suite de cela que le Forum civil a créée les plateformes pour faire le plaidoyer pour que les fonds puissent être alimentés mais également servir à financer les projets d’autonomisation des femmes.
Samba Bâ du bureau gouvernance, démocratie, Pays de l’USAID, a précisé que c’est un programme intégré que l’USAID a eu à mettre en place. En plus des femmes, c’est toutes les couches qui travaillent dans le secteur minier au niveau des zones extractives. Le représentant pays a indiqué que l’Usaid Traces est un programme de quatre ans qui a été mis en place dans 5 régions et dont la mise en œuvre a été confiée à NRGI pour des questions stratégiques et Forum civil et ONG 3 D pour les questions opérationnelles.
Ledit programme initié vise à renforcer les capacités des populations dans ces zones pour connaître leurs droits et ce qu’elles peuvent prétendre dans le cadre des revenus tirés des industries extractives. Bamba Bâ a fait savoir qu’il y a beaucoup d’activités de formation qui sont faites, des activités de plaidoyer mais aussi des activités d’accompagnement de ces organisations qui sont au niveau local pour pouvoir mieux comprendre ce qui est leurs droits en matière d’industries extractives et comment elles peuvent donc se positionner au niveau local et au niveau national pour prétendre à recevoir ces revenus.
Selon M. Bâ, c’est dans le cadre de renforcement de la capacité des femmes en vue de permettre d’avoir une meilleure autonomisation dans le cadre de leurs activités et que cette question a lien avec les autorisations du Ministère du Commerce.
« Aujourd’hui, nous pensons que cette question est en train d’être résolue parce qu’il y a des disponibilités du Ministère du commerce à travers sa direction du commerce ». Pour lui, le Ministère du commerce est en train d’appuyer les organisations qui sont dans le cadre du Forum civil et du projet USAID TRACE à pouvoir disposer de ces documents qui leur permettent de donner un contenu (…) au contenu local parce que les femmes organisées sous forme d’entreprise locale, les GIES, les groupements sont aujourd’hui à même de pouvoir produire des services de qualité aux compagnies minières et aux populations de façon générale.
« Les femmes sont parmi ceux qui investissent le plus dans le secteur extractif », a conclu Samba Bâ.
Massaer DIA
(Afri Management/ Mars 2024)
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