Dire que l’île Maurice fait rêver relève du pléonasme. La bonne nouvelle, c’est que s’y installer, ou du moins, y investir, n’a plus rien d’un parcours du combattant. Grâce à l’implication du gouvernement pour rendre la destination (encore plus) attractive, de nombreux avantages permettent aux étrangers d’y devenir propriétaires en toute sécurité.
« Il n’y a pas beaucoup d’endroits dans le monde où il fait bon vivre toute l’année et où il est facile de faire des affaires avec une libre circulation des devises »
Du Nord — le littoral et la campagne autour de Grand Baie — au Sud-Ouest — sur la charmante route entre Tamarin et Bel Ombre qui circule par endroits au bord d’une mer limpide — en passant par l’Est — du côté de Rivière du Rempart — et même le long de l’extension de la ligne de métro qui relie désormais Port-Louis à Curepipe, de grands panneaux 4×3 interpellent les chalands pour les encourager à investir dans de nouvelles résidences leur offrant de mieux se loger, mieux vivre, penser à leurs enfants, placer leur argent. Les publicités renvoient à des adresses de sites internet dont les photos éclatantes aiguisent l’envie. Diffusées de façon plus ciblée, les plaquettes des promoteurs — papier glacé et présentation hyper-soignée — atterrissent chez ceux dont le profil d’investisseur a pu être détecté.
Selon le cabinet immobilier réunionnais D&B Capital, Maurice a enregistré entre 2006 et 2019 un nombre de transactions record de 2 737 opérations pour un montant global de 1,8 milliard d’euros. Réduite à rien ou presque pendant la pandémie, la dynamique de l’immobilier renaît dans le Maurice de l’après-Covid. En mai dernier, l’Economic Development Board (EDB) — l’organisme public qui « opère sous l’égide du bureau du Premier ministre et qui coordonne les efforts de tous les ministères » — a organisé un road show (tournée promotionnelle, NDLR) qui s’est arrêté dans une dizaine de grandes villes européennes. Objectif : encourager les Belges, les Français et les Suisses à investir à Maurice, venir y passer leur retraite et même, surfant sur la tendance, y télétravailler. En mars dernier, une opération équivalente a fait escale à Nice, Monaco, Genève, Strasbourg et Londres en direction de nouveaux prospects qualifiés.
Un cadre légal attractif et une offre variée
Heritage The Villas
Ticket d’entrée d’un investissement immobilier pour un non-Mauricien : 350 000 euros permettant de profiter de tous les avantages développés par les autorités (voir l’encadré « Un cadre légal incitatif »). Aucune limite supérieure. Actuellement, une centaine de projets résidentiels sont en cours. Jusqu’à peu « confinés » dans des zones géographiques circonscrites, les étrangers peuvent maintenant effectuer des investissements immobiliers partout dans le pays. « Les conditions légales et administratives sont réellement attractives », reconnaît Eric Ng Ping Cheun, un économiste se distinguant par son indépendance d’esprit. « Attention toutefois à ne pas sous-estimer les blocages qui peuvent surgir. Mieux vaut alors savoir à quelles bonnes portes aller frapper ».
Au cœur de l’offre en cours de commercialisation : les Smart Cities — sortes de villes nouvelles — qui disposent de logements modernes, de terrains viabilisés, de villas. À Moka, dont le projet de Smart City figure parmi les plus avancés, on peut ainsi acquérir des terrains résidentiels, des biens en VEFA (vente en état futur d’achèvement), de l’immobilier professionnel et commercial. Dans les parcs d’affaires de Vivéa, Telfair ou Bagatelle, par exemple.
On trouve des projets immobiliers de taille modeste — Aventurine (24 villas) près de l’époustouflant Cap Malheureux, Emera (11 villas) à Mont Choisy — ou plus importants, comme celui de Mont Choisy La Réserve, avec ses penthouses et ses villas, en troisième phase de développement.
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