En vue d’assurer une formation de qualité au niveau de l’enseignement technique et la formation professionnelle, le gouvernement ivoirien a apporté des réformes, au nombre desquelles, la mise en place d’une direction de l’encadrement des établissements privés (Deep). Conduite par Mme Kouamé Huguette, une délégation de cette direction était à Yamoussoukro le lundi 15 septembre 2025, dans le cadre d’une évaluation desdites réformes.
Bosco de Paré, Abidjan
Passer en revue les réformes entamées à travers les missions qui leur sont dévolues, entre autres le suivi de la gestion administrative des établissements privés; l’organisation de la délivrance des autorisations de création; l’ouverture d’établissements privés d’enseignement technique et de la formation professionnelle; l’organisation de la délivrance des autorisations de diriger et d’exercer dans les établissements privés; l’élaboration et le suivi des décisions et des états de paiement des subventions allouées aux établissements privés, en liaison avec la direction des affaires financières du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Telle est la quintessence de la présence de la délégation de la Deep dans la capitale politique ivoirienne.
Aussi, la direction de l’encadrement des établissements privés procède-t-elle également à la fermeture des établissements qui ne respectent pas les critères de fonctionnement.
Procédant à l’ouverture des travaux, Almamy Cissé, Directeur général de la formation initiale, représentant le Directeur de cabinet, a salué le rôle « prépondérant » du secteur privé dans l’enseignement technique et la formation professionnelle.
Selon lui, plus de 461 établissements actifs, qui ‘‘rivalisent’’ avec 68 du secteur public, constituent un « véritable moteur numérique » du système. Rappelant que pour l’année scolaire 2024-2025, ces établissements privés ont formé 88 381 apprenants, « soit une écrasante majorité de 62,73%, du total de 140 895 apprenants de notre ordre d’enseignement. Ce dynamisme, cette force vive sont un atout inestimable pour notre pays ».
Malgré ces appréciations de haute qualité, il a relevé quelques insuffisances dues aux faibles taux de réussite aux examens. « Au baccalauréat technique, où les écoles privées accueillent le gros de nos effectifs, nous avons enregistré un taux de 43,76%, un chiffre qui contraste fortement avec le 86% du secteur public, ramenant le taux général à 44,70%. Ce n’est pas une simple statistique. Mesdames et messieurs, c’est un appel à l’action. C’est un miroir que nous devons regarder en face, car derrière chaque pourcentage, se cachent des destins, des espoirs, des opportunités à saisir ou des opportunités manquées ».
Fort de ce constat, M Almamy Cissé a indiqué que l’axe 6 du plan stratégique qui vise à l’assainissement et à l’encadrement des établissements privés de l’enseignement technique et de la formation professionnelle se renforce d’année en année. « Ces tâches fondamentales visent à réguler et à améliorer sans cesse, la qualité des formations offertes par le secteur privé. Faire de chaque école privée un creuset d’excellence, est un maillon essentiel à notre académie des talents ».
Loin des objectifs, il a annoncé la fermeture 22 établissements privés et la mise sous contrôle d’une vingtaine pour cette rentrée 2025-2026.
Le représentant du partenaire technique et financier (PAGDS), Akrou Bertin, le Coordonnateur adjoint a insisté sur la formation dans certains corps de métiers, notamment la maçonnerie, l’électricité, la plomberie, qui sont une clé d’activation de l’employabilité des jeunes.
Bosco de Paré
(Afrik Management/ Septembre 2025)
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