Après sa participation au Forum Économique Turquie /Sénégal tenu le 09 Aout 2025 en Turquie sous la présence effective de M. Ousmane SONKO, Premier Ministre du Sénégal et du Ministre du Commerce de la République de Turquie. Babacar Diagne, Président du Conseil des Entreprises du Sénégal (CDES) directeur Général de CGA DIGITAL a organisé ce lundi 18 août 2025 une conférence de presse pour tirer le bilan de la participation du CDES et les perspectives. Il estime que le secteur privé doit accompagner les autorités durant tout le programme de visite.
Babacar Diagne avance : « Il faut que les voyages soient mieux organisés, parce que souvent, c’est au dernier moment qu’on vous informe des missions, à 24 heures, 48 heures, et là, ce n’est pas très évident et même si on part là-bas, c’est pour une journée de forum et là, nous, on aimerait bien que le secteur privé puisse accompagner nos dirigeants, nos autorités sur tout le programme, sur tout le processus, c’est ça qui permettra de renforcer non seulement les liens entre les entrepreneurs sénégalais avec les gens mais aussi de créer cette joint-venture entre les entreprises sénégalaises et les entreprises turques. Il faut les visites au niveau des entreprises, des usines qu’on puisse impliquer le secteur privé ».
Et M. Diagne de rajouter : « Il y a un secteur privé qui est là-bas, alors, tu pars faire des visites sans les impliquer, ça pose un problème. Et même les audiences que les autorités accordent au secteur privé étranger, il faut qu’il ait des membres du secteur privé, qui soient présents parce que c’est eux qui vont développer le business, c’est eux qui vont créer la valeur ajoutée, qui vont créer la richesse. Il faut impérativement que toutes ces rencontres privées, publiques, au moins qu’on puisse impliquer davantage le secteur privé national et surtout les micro-entreprises qui ont beaucoup à gagner dans ces genres de rencontre. On nous informe de manière séparée mais c’est à 48 heures qu’on est au courant des missions, ça pose des problèmes de préparation technique ».
Il estime que la couverture institutionnelle est très importante pour le développement du secteur privé.
Il précise : « Ce partenariat va nous faciliter à accompagner l’idée de l’Etat du Sénégal par le biais du Premier Ministre qui voudrait que les échanges commerciaux entre la Turquie et le Sénégal puissent aller jusqu’à 1 milliard de dollar, équivaut à 550 milliards de F CFA. Et ça va nécessiter des investissements colossaux entre les investisseurs industriels, les entrepreneurs turcs et les entreprises sénégalaises. Et tout ça va permettre aussi à renforcer la production locale ou bien à aller dans le cadre de la transformation, c’est une idée géniale que les investissements que les turcs doivent faire au Sénégal pour renforcer les échanges, que toute la production soit ici au Sénégal. Et la convention qu’on a signée avec MUSIAD, ça pourrait faciliter, accélérer ce processus de pouvoir renforcer ce dispositif d’échanges entre la Turquie et le Sénégal ».
Le Président du CDES a tenu à saluer l’approche inclusive de la Primature qui a bien voulu associer le Conseil des Entreprises du Sénégal (CDES), par le biais de l’APIX, à ce forum économique tenu sous la présence effective de M. Ousmane SONKO, Premier Ministre du Sénégal, et de M. le Ministre du Commerce de la République de Turquie.
Il poursuit : « Nous exprimons également notre gratitude à l’APIX, et particulièrement à Madame Awa Florence DIOUF, pour son appui dans l’obtention des visas et la gratuité des formalités. Nous remercions enfin Son Excellence Dr Moustapha Sokhena DIOP, Ambassadeur du Sénégal en Turquie, dont l’implication a facilité la signature d’une convention gagnant-gagnant entre le MUSIAD (Organisation des Industriels et Hommes d’Affaires Turcs) et le CDES ».
Le CDES a été représenté par trois de ses membres : M. Babacar DIAGNE, Président du CDES et Directeur Général de CGADIGITAL M. El Hadji Malick NIANG, membre du CDES et Directeur Général de Djoloff Relax Deco (usine de fabrication de meubles de bureaux et de maisons, portes et décoration intérieure) M. Babacar SARR, membre du CDES et Directeur Général de Isometra (usine de fabrication de gaines de climatisation).
Déroulement et retombées
« Ce forum de haute facture a regroupé plus de 350 industriels et acteurs du secteur privé turc et sénégalais. Pour le CDES, il a constitué une opportunité majeure de recrutement, avec l’adhésion potentielle de cinq entreprises sénégalaises dont le chiffre d’affaires cumulé dépasse 100 milliards FCFA. Ces entreprises évoluent dans l’agro-business, la promotion d’infrastructures hospitalières et la vente d’équipements médicaux, l’équipement informatique, l’architecture, l’intermédiation financière, ainsi que l’industrie du mobilier et des pièces métalliques », a laissé entendre M. Diagne.
Signature du MOU CDES – MUSIAD
« La cérémonie a été marquée par la signature d’un protocole d’accord (MOU) entre le MUSIAD et le CDES. Cet acte, à forte portée institutionnelle et économique, engage les deux parties à collaborer dans les domaines du commerce, de l’industrie, de la finance et de l’investissement, à travers notamment : des échanges réguliers sur les questions économiques et commerciales bilatérales, l’échange d’expertise, de ressources et de projets, la multiplication des missions commerciales et d’investissement, la création de co-entreprises et la mise en place de conditions favorables aux investisseurs, l’encouragement de la participation aux foires, expositions, séminaires et forums, la mise à disposition de plateformes de mise en réseau et d’espaces de coworking, la mise en place d’une banque de projets et d’un cadre opérationnel de joint-venture, l’élaboration d’un plan d’activités annuel, la création du Club du Patronat Turco-Sénégalais », renchérit M. Diagne.
Perspectives et recommandations
« La signature de cette convention constitue une étape décisive pour le CDES. Elle impose de renforcer la structuration interne de notre organisation, d’innover dans la réponse aux besoins des membres, et d’adopter une approche proactive vis-à-vis des partenaires étrangers. Nous resterons particulièrement attentifs aux points suivants : favoriser le transfert de technologie, mettre en place des programmes de formation adaptés, promouvoir la production locale afin de booster le local content, créer un suivi rigoureux des engagements du MOU », dixit M. Diagne.
Par Massaër DIA
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