En vue d’évaluer le plan d’action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) 2021-2025 après sa mise en œuvre il y a cinq (05) ans, Professeur Guessennd Nathalie, point focal de la lutte contre la RAM, a convoqué une réunion d’une importance capital du 23 au 25 juin à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire), avec l’appui technique et financier de l’Organisation mondiale de la santé.

Par Bosco de Paré, Abidjan

Cette rencontre a pour but d’établir des objectifs stratégiques pour la prochaine période 2026-2030. Elle permettra également de dresser un bilan des réalisations et de proposer des priorités pour le plan 2026-2030. Au cours des travaux, il sera question d’analyser les forces et faiblesses, les opportunités et menaces (analyse SWOT) liées à la lutte contre la RAM en Côte d’Ivoire.

Les résultats de cette concertation seront présentés à l’Oms et à la plateforme ‘‘Une seule santé’’. Toute chose qui marquera ainsi une étape décisive dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans le pays.

En effet, les antimicrobiens sont essentiels dans la lutte contre les maladies infectieuses, tant en médecine humaine, animale et environnementale. Cependant, l’émergence croissante de la résistance aux antimicrobiens compromet l’efficacité de ces traitements, posant ainsi un défi majeur pour la santé publique.

Les objectifs du PAN-RAM 2021-2025 incluent le renforcement du cadre organisationnel, l’amélioration de la sensibilisation, le développement de la recherche, la réduction des infections, l’optimisation de l’utilisation des antimicrobiens, et la promotion d’investissements durables.

Le plan d’action mondial, élaboré en collaboration avec la Tripartite Plus (Fao, Oms et Oie), souligne la nécessité d’une approche coordonnée et multisectorielle pour faire face à cette menace. En Côte d’Ivoire, l’absence de données fiables complique l’évaluation de l’ampleur de la RAM et l’adoption de mesures efficaces.

Une étude de la Banque mondiale prévoit que la RAM pourrait augmenter les coûts de santé de 25 % dans les pays à faible revenu et de 8 % au niveau mondial.

Bosco de Paré

(Afrik Management/ Juin 2025)