L’Agence spatiale européenne vient de donner son feu vert à la mission Draco qui vise à étudier les conditions et les phénomènes associés à la rentrée atmosphérique des satellites. Malgré près de 70 ans d’activité spatiale et des milliers de satellites retournés dans l’atmosphère, il reste encore beaucoup d’incertitudes sur les comportements de ces objets lors de leur destruction.
Étonnamment, l’Agence spatiale européenne (ESA) souligne « qu’après près de 70 ans de vols spatiaux, environ 10 000 satellites et corps de fusées sont rentrés intacts dans l’atmosphère ». Pourtant, pour un phénomène aussi courant, « nous n’avons toujours pas une vision claire de ce qui se passe réellement à un satellite lors de ses derniers moments enflammés ».
Étonnamment, l’Agence spatiale européenne (ESA) souligne « qu’après près de 70 ans de vols spatiaux, environ 10 000 satellites et corps de fusées sont rentrés intacts dans l’atmosphère ». Pourtant, pour un phénomène aussi courant, « nous n’avons toujours pas une vision claire de ce qui se passe réellement à un satellite lors de ses derniers moments enflammés ».
Les informations recueillies permettront de valider les modèles actuels de rentrée atmosphérique, ce qui est essentiel pour réduire la création de débris spatiaux – un objectif que l’ESA aspire à atteindre d’ici 2030.
Comprendre comment un satellite se disloque et brûle dans l’atmosphère
Draco sera un satellite de taille moyenne, pesant environ 200 kilos, et sans système de propulsion ni de communication, ce qui reflète les conditions typiques d’une rentrée non contrôlée. Il sera équipé d’environ 200 capteurs et de quatre caméras pointant vers l’engin spatial pour observer sa destruction et recueillir des données contextuelles sur différents processus physiques telles que la température, la pression et la fragmentation par exemple. La capsule indestructible de 40 centimètres recueillera ces données durant la rentrée et pourra les transmettre à un satellite géostationnaire après son déploiement en parachute, quelle que soit son orientation initiale ou sa vitesse. Une fenêtre de communication de 20 minutes permettra ce transfert de données avant la perte de la capsule qui ne sera pas récupérée.
Pour des raisons de sécurité évidentes, la rentrée atmosphérique de Draco se fera au-dessus du point Nemo, l’endroit le plus isolé de la Terre, situé dans l’océan Pacifique. Cette zone, qui couvre 1 500 km², est à 3 500 kilomètres à l’est de la Nouvelle-Zélande et à 2 500 kilomètres au nord de l’Antarctique, soit environ 2 688 kilomètres de la terre émergée la plus proche, l’île Ducie, faisant partie des îles Pitcairn. Ce site est couramment utilisé par les agences spatiales pour se débarrasser de leurs satellites et modules orbitaux en fin de vie.
Mesurer l’impact environnemental des satellites qui se désintègrent
Les résultats de la mission Draco devraient guider la conception de nouveaux satellites et développer des technologies permettant une désintégration plus efficace lors de leur rentrée dans l’atmosphère. Cette mission devrait également fournir des informations sur l’impact environnemental de la désintégration des satellites, en particulier sur le rôle des sous-produits générés à différentes couches de l’atmosphère.
En conclusion, la mission Draco représente une avancée significative dans la compréhension des rentrées atmosphériques des satellites, offrant un potentiel de réduction des débris spatiaux et une amélioration des technologies satellitaires pour un avenir plus durable.
Par FUTURA
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