La réunion technique d’enrichissement du Projet de Stratégie régionale portant gouvernance des aires protégées de l’Afrique de l’Ouest s’est ouverte ce lundi 4 décembre 2023 à Dakar et ce jusqu’au 6 décembre prochain. Cet atelier vise à enrichir le développement d’une stratégie régionale en vue d’harmoniser les politiques.
Par Massaër DIA
Dr. Christian Noirard, directeur régionale de la protection de la diversité de l’UICN, a souligné : « L’atelier technique qui nous réunit ici à Dakar porte bien son nom, un atelier technique qui sert à enrichir le développement d’une stratégie régionale pour harmoniser et mieux coordonner les politiques au niveau de la région Afrique de l’Ouest ».
Colonel Ibrahima Gueye, conseiller technique à la direction des parcs nationaux, a précisé que : « La réunion d’aujourd’hui a pour objectif d’examiner la proposition de stratégie régionale de gouvernance des aires protégées d’Afrique de l’Ouest dans le cadre du programme d’amélioration des écosystèmes fragiles en Afrique de l’Ouest des airés protégées intitulées le programme Papbio. Et donc, nous sommes là en réunion technique pour examiner cette proposition de stratégie régionale et en même temps le document d’analyses de l’évaluation économique des services écosystémiques des aires protégées ».
Il estime qu’il y a beaucoup de menaces globalement sur la nature mais spécifiquement sur les aires protégées d’Afrique de l’Ouest.
Il poursuit : « Nous avons beaucoup de menaces et je dirai les effets néfastes des changements climatiques. Quand on sait les manifestations que cela a sur les éléments de la nature notamment la sècheresse, l’érosion côtière. Nous avons à côté d’autres types de menaces d’impacts négatifs issus des industries extractives, d’actions minières qui dégradent les habitats, la conversion d’habitat, urbanisation croissante. Nous avons le phénomène de la prolifération des espèces envahissantes, les phénomènes de pollution. Nous avons la criminalité environnementale, en d’autres termes le braconnage, tous ces phénomènes-là constituent des menaces réelles sur la biodiversité aussi sur les aires protégées en Afrique de l’Ouest ».
Il a tenu à préciser que l’importance de la stratégie réside sur le fait que cela doit être une approche d’harmonisation des politiques de protection des politiques de gouvernance et de politiques de gestion des aires protégées.
« Sous l’égide de la commission l’Uemoa et Cedeao, la stratégie charge à avoir un plan directeur pour tous les 16 pays de l’Afrique de l’Ouest afin de parler le même langage d’utiliser les mêmes outils, les mêmes méthodes, les mêmes modes d’intervention, les mêmes modes de valorisation des ressources de la biodiversité et c’est en cela que, y réside son importance d’examiner justement la proposition de stratégie pour avoir déjà le soutien au niveau des organisations régionales en termes de priorités communes aussi dans la sous-région avec la Mauritanie, l’espace Cedeao et la Mauritanie pour justement asseoir des modes de gestion des aires protégées harmonisées au niveau des politiques et programmes et projets », conclut-il.
Quant à M. Cheikh Tidiane Kane, chargé de la gestion des aires protégées à la commission de l’Uemoa, il affirme : « La réunion qui nous réunit a plutôt un caractère technique qui consiste à une relecture plus approfondie, voir en enrichissement de deux livrables qui étaient attendus dans le cadre du programme d’appui à la préservation des écosystèmes, la biodiversité, des systèmes fragiles, la gouvernance annonçant les changements climatiques en Afrique de l’Ouest, appelé PAPIO, un délivrable a trait à l’élaboration de stratégie de gouvernance des aires protégées de la biodiversité en Afrique de l’Ouest et l’autre livrable est intitulé la contribution économique des aires protégées dans les économies de F CFA. Ces documents ont fait l’objet de validation par les experts des Etats bénéficiaires du programme PAPIO ».
Pr. Aimé J. Nianogo, président du comité régional d’orientation du projet régional PAPBIO, a tenu à préciser : « Nous sommes partis du constat que dans l’ensemble de la sous-région, c’est-à-dire les 15 pays de la CEDEAO, plus la Mauritanie, il y a des efforts de conservation de la biodiversité qui sont faits et chaque pays fait des efforts importants et également des efforts de collaboration entre pays. Cette fois-ci ce que nous avons souhaité, c’est de faire en sorte que l’ensemble de ces pays-là travaillent à une stratégie régionale qui va réunir tout le monde, qu’il s’agisse des zones marines côtières ou des zones terrestres. Nous devons nous mettre ensemble pour voire quelles sont les étapes à franchir pour arriver à une situation où notre biodiversité sera plus sereine où les agressions seront moins nombreuses ».
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