Le conseil d’administration d’OpenAI, qui a lancé la plateforme d’intelligence artificielle générative ChatGPT il y a un an, a annoncé vendredi le départ avec effet immédiat du patron Sam Altman, affirmant qu’il n’avait pas toujours été « franc » avec cette instance.
Coup de tonnerre. Figure de proue du secteur de l’intelligence artificielle aux enjeux aussi révolutionnaires pour la société que ne l’a été internet, Sam Altman (38 ans), fondateur d’OpenAI en 2015 – la startup qui a lancé l’an dernier ChatGPT – a été débarqué à effet immédiat vendredi soir (heure française) par le conseil d’administration d’OpenAI.
« Le départ de Monsieur Altman fait suite à une procédure d’examen délibératif par le conseil, qui a conclu qu’il n’avait pas toujours été franc dans ses communications avec le conseil, faisant entrave à sa capacité à remplir ses responsabilités », a déclaré le conseil d’administration dans un communiqué, annonçant la désignation de Mira Murati pour faire l’intérim à la tête de l’entreprise.
ChatGPT a un an
La surprise est énorme à l’heure où ChatGPT se prépare à souffler sa première bougie le 30 novembre prochain, avec près de 100 millions d’utilisateurs actifs toutes les semaines. Pas plus tard que jeudi, la star de la Silicon Valley avait participé à une conférence avec des hauts responsables de Google et Meta (Facebook, Instagram), qui s’est tenu à San Francisco cette semaine au cours de laquelle il a pu s’exprimer sur les craintes que suscite l’IA générative chez une grande partie de la population. Et pour cause : malgré leur succès, ChatGPT et les autres interfaces capables de produire textes, images et sons sur simple requête suscitent de fortes inquiétudes au sujet des dangers pour la démocratie (désinformation massive) ou l’emploi (professionsremplacées), notamment. Mais aussi pour la propriété des données personnelles.
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