Le fonds Gaia Energy Impact Fund II investira dans une vingtaine d’entreprises dont environ 85% actives en Afrique subsaharienne. Il ciblera notamment les secteurs de l’accès à l’énergie décarbonée, de l’usage productif de l’énergie, de la mobilité électrique, des nouvelles énergies et des technologies habilitantes et devrait permettre d’apporter un meilleur accès à l’énergie à 4 millions de personnes, de créer 20 000 emplois et d’éviter l’émission de 4 millions de tonnes de CO².
La société de conseil en investissements à impact, Gaia Impact, qui lançait en mars dernier une coalition avec Capital Croissance, Schneider Electric, Capelan et Investisseurs & Partenaires (I&P), a atteint l’objectif de 1er closing à 40 millions d’euros pour le fonds Gaia Energy Impact Fund II (GEIF II).
Le fonds GEIF II répond aux directives exigeantes en matière d’impact liées à l’article 9 du règlement européen SFDR (Sustainable Finance Disclosure) qui impose aux acteurs des marchés financiers (banques, assurances, sociétés de gestion, conseillers financiers) la « publication d’informations en matière de durabilité ». Il a pour ambition de financer et d’accompagner, en s’appuyant sur l’expertise de Gaia Impact, des start-ups et des PME actives sur l’ensemble de la chaîne de valeur des énergies renouvelables décentralisées.
« Cet article du règlement européen SFDR est particulièrement contraignant, puisqu’il oblige dès le départ les fonds à afficher des objectifs durabilité et à prendre en compte les impacts autant positifs que négatifs. Mais de l’autre côté, il reste pertinent puisqu’il permet vite de distinguer les vrais fonds d’impact du greenwashing », explique Frédéric Pfister, directeur général de Gaia Impact.
Un impact direct positif sur les populations ciblées par le 1er fonds
Le véhicule d’investissement précédent, Gaia Impact Fund SAS (« Fonds 1 »), a investi dans une douzaine d’entreprises, principalement en Afrique subsaharienne, dont Osmosun (une entreprise proposant des solutions innovantes de traitement d’eau avec l’utilisation d’énergies renouvelables)qui vient de réussir une introduction en Bourse sur Euronext Growth.
« Le 1er fonds, Gaia Impact Fund, est toujours en cours, avec des résultats plutôt encourageants et des success-stories, comme Osmosun qui vient de réussir son entrée en bourse et sur laquelle Gaia Impact Fund devrait dégager un multiple de 7 par rapport à son investissement initial », rappelle le directeur général de Gaia Impact.
« En termes d’impact, nous avons mesuré trois indicateurs clés de performance des investissements de notre 1er fonds : le nombre de personnes qui ont bénéficié d’un accès à l’énergie qui atteint 1,7 million, le volume de CO2 évité qui est de l’ordre de 300 000 tonnes et pas moins de 1 500 emplois à temps plein créés, dont un quart des postes occupés par des femmes », ajoute-t-il.
Des tickets d’investissements entre 500 000 euros et 5 millions d’euros
Dans le sillage de la première thèse d’investissement, le fonds GEIF II a vocation à investir en seed, Série A et Série B, en fonds propres et quasi-fonds propres, des tickets de 500 000 euros à 5 millions d’euros.
« Depuis sa création début 2017, Gaia Impact a investi quelques 8 millions d’euros dans dix startups en Afrique et trois en Asie, avec des tickets moyens de 500 000 euros. Aujourd’hui, et avec cette nouvelle force de frappe, Gaia Impact continuera à investir en fonds propres et en quasi-fonds propres dans des startups et de PME actives sur le marché de l’accès à l’énergie, notamment dans les zones rurales, et sur celui de l’usage productif de l’énergie appliqué à la mobilité, à l’agriculture, ou encore au maintien de la chaîne du froid ». La nouveauté cette fois-ci est que les tickets d’investissement seront plus significatifs, allant de 500 000 euros à 5 millions d’euros », ajoute Frédéric Pfister
Le fonds vise en effet des investissements dans une vingtaine d’entreprises dont environ 85 % actives en Afrique subsaharienne. Les investissements de GEIF II seront réalisés dans les secteurs de l’accès à l’énergie décarbonée, de l’usage productif de l’énergie, de la mobilité électrique, des nouvelles énergies (ENR) et des technologies habilitantes. Ils doivent permettre d’apporter un meilleur accès à l’énergie à 4 millions de personnes, de créer 20 000 emplois et d’éviter l’émission de 4 millions de tonnes de CO².
Capital Croissance, conseillée de manière exclusive par l’équipe Gaia Impact, est la société de gestion du fonds Gaia Energy Impact Fund II, Le groupe Schneider Electric et le family-office Capelan sont les deux investisseurs « cornerstone » du fonds et I&P, spécialiste de l’investissement non coté en Afrique depuis 20 ans, est un partenaire stratégique du fonds, grâce notamment à ses implantations locales et à son expérience en Afrique.
« La coalition de ce premier closing pour le fonds est composée de deux investisseurs principaux : le family office Capelan (holding détenue à 100 % par la famille Demaegdt, NLDR) et le groupe Schneider Electric, plus les trois autres partenaires de la coalition sont Gaia Impact, société de conseil exclusive du fonds, Capital Croissance, société de gestion du fonds et I&P (Investisseurs et Partenaires, NLDR), partenaire stratégique », détaille Eric Neuplanche, président-fondateur de Capital Croissance
L’équipe Gaia Impact n’apporte pas uniquement à ses participations un soutien financier, mais s’affiche bien comme un partenaire patient et engagé, aux côtés des entrepreneurs, en les conseillant dans leurs décisions stratégiques et en s’impliquant dans la structuration de l’entreprise. Les partenaires Schneider Electric et I&P contribueront à l’accompagnement des participations dans leurs domaines de compétences respectifs.
Un closing final de 80 millions d’euros
Le fonds GEIF II vise un closing final de 80 millions d’euros d’ici le premier semestre 2024. Au cours de l’été, GEIF II a réalisé un premier investissement de 1 million d’euros dans la société Surechill, basée au Kenya et ayant développé une technologie révolutionnant la réfrigération médicale et à usage productif.
« L’objectif du closing final est de lever 80 millions d’euros, avec un closing intermédiaire de 55 millions d’euros. Cela reste bien évidemment lié au contexte macroéconomique actuel et au profil des entreprises dans lesquelles nous investissons », déclare Eric Neuplanche.
« Nous sommes autant attachés aux résultats d’impact qu’aux résultats financiers. Nous cherchons aujourd’hui des investisseurs qui ne visent pas seulement le rendement financier, mais qui souhaitent également jouer un rôle dans l’amélioration de l’accès à l’énergie et dans les efforts de décarbonation sur le continent africain »; ajoute le président-fondateur de Capital Croissance.
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