Pour les professionnels, l’endettement est un outil financier sur lequel s’appuyer. Mais ce passif comptable demande une maîtrise parfaite de la situation, sous peine de risquer le surendettement. Si ces deux notions peuvent sembler proches, elles sont bien distinctes et ne doivent pas être confondues. Quelle est la différence entre l’endettement et le surendettement d’une entreprise ? Le point.
Professionnels : un recours fréquent à l’endettement
Les dettes sont indissociables du budget d’une entreprise. Les professionnels ont en effet sciemment recours à l’endettement en de multiples occasions.
Car la dette est une solution pour préserver la trésorerie de l’entreprise, tout en permettant l’accès à des investissements. In fine, s’endetter amène un effet de levier pour mieux développer son activité et générer plus de rentabilité et de revenus.
L’endettement englobe différents types de créances, payables en différé, selon un terme plus ou moins lointain : mensualités des emprunts bancaires, dettes comptables et fiscales, frais d’exploitation…
La loi impose le remboursement des dettes aux créanciers. Lorsque l’accumulation est telle qu’elle entraîne l’impossibilité manifeste de respecter ses échéances et de rembourser ses dettes professionnelles, alors l’entreprise peut basculer en situation de surendettement.
Entreprise surendettée : une situation critique mais pas insoluble
Le surendettement, qui survient lorsque le niveau des impayés n’est plus contenu, est critique pour l’entreprise. Il peut mener à la faillite, à la liquidation judiciaire.
Il est donc essentiel d’éviter de se retrouver dans cette situation excessive de débiteur surendetté, et, le cas échéant, d’engager une procédure de rétablissement professionnel.
En France, le Code de la consommation ouvre la possibilité à certains entrepreneurs de lancer une procédure de surendettement. Cette démarche ne s’adresse qu’aux indépendants radiés du registre du commerce et des sociétés depuis plus d’un an ; l’EIRL pour la part de dettes personnelles ; le dirigeant assimilé salarié d’une société.
Il s’agit de déposer un dossier de surendettement pour exposer l’état de ses finances. Suite à sa saisine, la Commission de Surendettement statue et, en cas de recevabilité de la demande, peut octroyer des délais de paiement plus longs pour rembourser ses créanciers.
D’autres solutions sont envisageables pour sortir du surendettement.
Il s’agit par exemple de contacter sa banque pour renégocier les taux d’un prêt immobilier ou d’un crédit à la consommation, d’obtenir un rachat de crédits, etc. afin de retrouver un taux d’endettement raisonnable selon ses capacités de remboursement.
Réduire sa consommation, réaliser des économies d’échelles, recentrer son activité, revoir son organisation sont d’autres pistes à envisager.
Si l’endettement est souvent profitable aux entreprises, les risques de surendettement ne sont pas à prendre à la légère. La lutte contre le surendettement est un défi permanent pour les professionnels, à travers une gestion rigoureuse et suivie de leur budget.
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