La Banque centrale de Libye vient d’annoncer la réunification de ses succursales à l’ouest et à l’est du pays, après une décennie de division.
Après une réunion à laquelle ont participé les directeurs des départements et les conseillers de la Banque centrale de Libye à Tripoli et Benghazi, le gouverneur de la banque, Seddik Omar Al-Kabir, et son adjoint, Merhi Muftah Rahil, ont publié un communiqué annonçant que « la Banque centrale de Libye a été réunifiée en une seule entité souveraine ». De même qu’ils affirment leur « engagement à exercer tous les efforts nécessaires pour faire face aux répercussions résultant de cette division. »
En effet, la Banque centrale libyenne est divisée en deux institutions depuis 2014. L’une dans la capitale Tripoli, qui jouit d’une reconnaissance internationale, sous la direction de Seddik Omar Al-Kabir; et l’autre dans l’est du pays.
Ainsi, l’existence de deux branches concurrentes a entravé la mise en œuvre d’une politique monétaire unique. Alors que le dinar libyen a fortement décliné depuis la révolution de 2011 et la chute du régime du défunt colonel Mouammar Kadhafi.
Les procédures d’unification au sein de la Banque centrale ont commencé depuis le début de l’année dernière. Et ce, suite à la signature d’un contrat de prestation de services de conseil avec Deloitte.
A cet égard, notons que la Banque centrale de Libye gère les revenus pétroliers et gaziers du pays le plus riche en pétrole d’Afrique. Et c’est elle qui alloue les fonds aux diverses institutions publiques.
La réunification de la Banque s’est faite sans médiation extérieure
L’analyste politique libyen Idris Hamid a déclaré hier dans une interview à Monte Carlo International que l’unification de la Banque centrale libyenne est une mesure utile et positive. Et ce, d’autant plus qu’elle est issue des parties libyennes, sans médiation extérieure.
Il a également souhaité qu’il s’agisse d’un pas vers l’unification des opinions politiques et du peuple. Afin de construire l’État dans un contexte démocratique, contribuer à la résolution de la crise politique et penser l’intérêt public, économique et social, en toute transparence.
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