La Côte d’Ivoire est un pays situé en Afrique de l’ouest, dans l’hémisphère nord, entre le tropique du Cancer et l’Equateur.
Elle est délimitée au nord par le Burkina-Faso et le Mali. A l’ouest, par le Libéria, au Nord- ouest par la Guinée, à l’est par le Ghana et est bordée au sud par l’océan Atlantique. Sa superficie est de 322.462 km2, pour une population d’environ 23.202.000 habitants.
La Côte-d’Ivoire présente dans son ensemble un relief peu accidenté, avec des plaines et des plateaux ; Excepté l’ouest qui est plus montagneux et plus élevée, avec des plateaux qui culminent à plus de 1000 m
Le sud du pays, le long du Golf de Guinée offre des falaises dans sa partie ouest et une bande de sable et de lagune dans sa partie est.
Au nord de cette bande littoral, se trouve une vaste plaine puis une région de bas plateaux pouvant atteindre des altitudes inférieures à 350 mètres.
Le pays est la zone de transition entre le climat équatorial humide et le climat tropical sec, ce qui permet au pays d’être divisé en deux zones principales : le sud et le nord.
La différence entre ces deux parties se situe au niveau du taux d’hygrométrie qui peut parfois avoisiner 100% dans le sud et descendre à 20% dans le nord par temps d’harmattan (vent frais et sec en provenance du Sahara).
Dans le sud,en dessous de Yamoussoukro, le climat est équatorial donc très humide. Avec des températures allant de 29° à 32° Celsius. Tous ces atouts favorisent un sous-sol riche en minerai et produits pétroliers.
En ce qui concerne, le secteur pétrolier, il occupe une place prépondérante dans l’économie de la Côte d’Ivoire, pays situé sur la côte ouest de l’Afrique. Avec des réserves prouvées et une production en croissance constante, le pétrole joue un rôle crucial dans les finances nationales et le développement du pays. Cependant, ce secteur n’est pas exempt de défis complexes, allant de la gestion des ressources à la durabilité environnementale.
La Côte d’Ivoire abrite d’importantes réserves de pétrole, principalement en offshore, dans le golfe de Guinée. Ces réserves ont attiré l’attention des compagnies pétrolières internationales, conduisant ainsi à une augmentation significative de la production ces dernières années. Cette croissance de la production positionne la Côte d’Ivoire en tant qu’acteur clé sur le marché énergétique régional.
D’après les études géologiques menées sur le bassin sédimentaire côtier ivoirien (TASTET, 1972 ; ABE, 2005 ; ADOPO et al., 2008), il est composé de deux zones principales : (i) une zone onshore, qui s’étire le long de l’océan entre les frontières libérienne et ghanéenne ; (ii) une zone offshore qui s’étend elle aussi entre les deux frontières, de la côte jusqu’à 150 km en mer, à des profondeurs de plus de 3 000 mètres (FAIR LINKS, 2013). Sur ces deux principales zones, plusieurs études publiées par la PETROCI ont montré que les gisements à plus forts potentiels pétroliers et gaziers se situeraient en offshore (FAIR LINKS, 2013). Elle a même actualisé la carte des différents blocs présentés à la figure 6, où il est dénombré au total une cinquantaine de blocs dont 07 en onshores et une quarantaine en offshore.
Les informations fournies par la PETROCI, estiment les réserves ivoiriennes de pétrole à 300 millions de barils, et celles du gaz naturel à plus de 1500 milliards de pieds cubes. L’exploration de ce potentiel pétrolier et gazier a débuté en 1941, avec un ralentissement en 1963 quand les travaux de la Société Africaine de Pétrole (SAP) déclarèrent que le sous-sol de la Côte d’Ivoire était stérile en matière d’hydrocarbures (FAIR LINKS, 2012). Mais, les recherches reprises à partir de 1970, avec le groupe ESSO sur un permis d’exploration d’une superficie de 22 740 Km2 sur le bassin sédimentaire côtier ivoirien, ont abouti à la découverte du premier champ pétrolier en 1974 baptisé « Champ Bélier ».
L’exploitation de ce champ a été réalisée par l’opérateur ESSO à travers un contrat de concession de 1980 à 1992 à l’aide d’une plateforme fixe. Les réserves prouvées de pétrole et de gaz furent estimées respectivement à 25 millions de barils et 20 milliards de pieds cubes. Depuis lors, plus de 207 forages ont été réalisés sur le bassin sédimentaire côtier de la Côte d’Ivoire et ont permis la découverte de huit (8) champs dont quatre actuellement en production (FAIR LINKS, 2012). Les différents rapports de l’ITIE, de la période 2007 à 2011, ont donné l’évolution de la production pétrolière et gazière (Tableau II).
Sur la période 2008 à 2011 (Tableau II), la production journalière de pétrole a atteint son pic en 2009, avec une valeur de 50 000 barils/jours puis a diminué de 10 000 barils/j pour rester constante jusqu’à 2011. En ce qui concerne, la production gazière, elle a atteint le pic en 2010, avec une valeur de 160 millions de pieds cubes/jours pour retomber à 130 millions de pieds cubes/jours en 2011. Malgré ces fluctuations, les prévisions signalent une production journalière de pétrole dépassant 65 000 barils en 2020 et une production de gaz qui se stabiliserait autour de 200 millions de pieds cubes (10).
L’accroissement de l’implantation d’entreprises pétrolières et gazières en Côte d’Ivoire (Anadarko, Edison, Lukoil, Oranto, Tullow Oil, Vanco, Yams Petroleum, Rialto Energy, Total, Taleveras, African Petroleum), la plupart multinationales, confirme ces prévisions. En effet, dans le secteur des hydrocarbures en Côte d’Ivoire, depuis 2011, il est dénombré plusieurs champs en production (GLOBAL DATA, 2012.
Abordant la question des flux physiques et financiers du secteur énergie au 31 mars 2019, le Conseil des ministres du 19 juin 2019 a révélé que la production pétrolière ivoirienne est estimée à 3 346 150 barils, soit 37 179 barils par jour, en hausse de 16,50%, par rapport aux résultats de l’année précédente à la même période.
« La production de pétrole brut à fin mars 2019 est de 3 346 150 barils, soit 37 179 barils par jour. Cette production a augmenté de 16,50% par rapport aux résultats obtenus à fin mars 2018 », mentionne le Communiqué du Conseil des ministres.
Cette production de pétrole brut mise en valeur a rapporté 118,070 milliards de FCFA, dont 9,095 milliards de FCFA à l’Etat ivoirien.
Concernant la production nationale de gaz naturel à fin mars 2019, elle est de 18 224 506,36 MMBTU, ce qui correspond à une production journalière de 202 495 MMBTU. Celle-ci est en baisse de 9,09% par rapport aux résultats obtenus à fin mars 2018 (20 047 734,78 MMBTU). Elle a rapporté 56,442 milliards de FCFA, dont 16,228 milliards de FCFA à l’Etat. Les efforts fournis pour joindre la direction ivoirienne des hydrocarbures pour la confirmation de ces chiffres ont été vains.
Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly a signé un contrat de vente et d’achat de gaz naturel au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire avec le groupe pétrolier italien ENI, en charge de l’exploitation du gisement Baleine, le mercredi 02 août 2023 au 15ème étage de l’immeuble Sciam sis à Abidjan Plateau. Selon lui, l’exploitation du gisement Baleine, porté par ENI, est un projet novateur et éco-responsable.
L’économie ivoirienne bénéficie grandement du secteur pétrolier. Les revenus pétroliers contribuent de manière substantielle au budget national, finançant des projets d’infrastructure, des programmes sociaux et le développement économique. Toutefois, cette dépendance économique vis-à-vis du pétrole expose le pays aux volatilités des prix mondiaux du pétrole, soulignant l’importance d’une diversification économique à long terme.
L’exploitation pétrolière engendre des défis environnementaux considérables. Les risques de fuites, de déversements et les impacts sur les écosystèmes marins suscitent des inquiétudes. Les activités extractives de pétrole ainsi que les activités annexes ont des impacts négatifs sur les ressources en eau.
La preuve, le 28 mars 2006, le déversement dans la mer d’importantes quantités de pétrole brut (Figure 11), suite à un accident, d’un bateau de forage de la Canadian Natural Ressources (CNR), non loin de la plate-forme pétrolière Al baraka, au large de Jacqueville (environ une centaine de km d’Abidjan) a entrainé une marée noire de 15 km de long sur 1 km de large, soit environ 5 000 tonnes d’hydrocarbure (CEDRE, 2006). Cette marée noire a fortement dégradé la qualité des eaux marines au large de la localité de Jacqueville, avec son corolaire de pertes en biodiversité de ce milieu aquatique. Des accidents de ce genre sont légion dans le secteur du pétrole.
Pour minimiser ces problèmes, les autorités ivoiriennes et les entreprises pétrolières doivent mettre en place des mesures de surveillance rigoureuses, des protocoles de prévention des accidents et des plans de réaction en cas de catastrophe.
La gestion durable des ressources pétrolières est une préoccupation majeure. La Côte d’Ivoire doit mettre en œuvre des politiques et des réglementations efficaces pour éviter l’épuisement prématuré des réserves et assurer une exploitation équitable pour les générations futures. Investir dans la recherche de technologies énergétiques durables est crucial pour garantir un avenir énergétique stable.
Pour réduire sa dépendance au pétrole, la Côte d’Ivoire explore activement des opportunités de diversification économique. Le pays investit dans les énergies renouvelables, l’agriculture et d’autres secteurs non pétroliers pour stimuler la croissance économique. Cette diversification pourrait créer des emplois, renforcer la résilience économique et préparer le pays à une éventuelle diminution de la demande mondiale de pétrole.
La coopération régionale est un aspect important du secteur pétrolier ivoirien. La Côte d’Ivoire collabore avec ses voisins pour maximiser l’utilisation des ressources partagées, partager les infrastructures et promouvoir la stabilité dans la région. Des accords de partage des ressources pourraient favoriser une exploitation efficace et responsable des réserves pétrolières communes.
Les investissements étrangers et locaux dans le secteur pétrolier ivoirien jouent un rôle clé dans son développement. Des partenariats solides avec des entreprises internationales apportent une expertise technique et financière. Cependant, l’innovation technologique nationale est également essentielle pour renforcer les capacités locales et réduire la dépendance aux experts étrangers.
En dépit des avantages économiques, le secteur pétrolier peut entraîner des déséquilibres sociaux. Les communautés locales peuvent être touchées par la dégradation environnementale et le déplacement. Il est crucial que les bénéfices de l’exploitation pétrolière soient équitablement répartis et que des mécanismes de compensation et de développement local soient mis en place.
Le secteur pétrolier en Côte d’Ivoire est à un carrefour. Bien qu’il apporte des avantages économiques substantiels, il doit relever des défis environnementaux et économiques complexes. La transition vers une économie moins dépendante du pétrole, la mise en œuvre de pratiques durables et la promotion de la collaboration régionale seront des éléments déterminants pour façonner l’avenir du secteur pétrolier ivoirien.
Commentaires