Située dans la commune d’Aboisso, la centrale d’une puissance de 46 MW sera alimentée à partir de résidus agricoles et répondra aux besoins en électricité de l’équivalent de 1,7 million de personnes par an.
Annoncé initialement en 2014, le projet d’une centrale à biomasse à Aboisso (environ 100 km à l’est d’Abidjan) vient finalement de démarrer les travaux de sa construction. La pose de la première pierre a en effet été annoncée le 18 juillet dernier par le consortium constitué par EDF, le fonds français Meridiam et le groupe agro-industriel invoiein Sifca.
La centrale d’une puissance de 46 MW et dont le coût est estimé à quelque 232 millions d’euros sera alimentée à partir de résidus agricoles et répondra aux besoins en électricité de l’équivalent de 1,7 million de personnes par an.
Un modèle d’économie circulaire
La future centrale s’inscrit dans le cadre du Plan d’action national des énergies renouvelables 2014-2030 de la Côte d’Ivoire qui a l’ambition d’atteindre 45 % de son mix énergétique issus d’énergies renouvelables à l’horizon 2030.
Le projet est un modèle d’économie circulaire et aura des retombées sociales fortes : les travaux de construction de la centrale créeront au moins 500 emplois locaux. Pendant la période d’exploitation de la centrale, plus de 1 000 équivalents temps plein locaux devraient être créés directement, générant des retombées économiques importantes et la création de nombreux emplois indirects stables.
« Le groupe EDF est fier de prendre part à ce projet emblématique de la production bas carbone et de l’économie circulaire, qui témoigne de notre engagement dans la transition énergétique en Côte d’Ivoire. Le travail collectif réalisé avec nos partenaires, les acteurs locaux et les autorités a permis de mener à bien la phase de développement de ce projet ambitieux et de franchir aujourd’hui une nouvelle étape avec le démarrage de sa construction », explique Béatrice Buffon, directrice exécutive Groupe en charge de la Direction internationale chez EDF.
520 000 tonnes de déchets de palmiers
L’achat de la biomasse nécessaire au fonctionnement de la centrale générera des revenus additionnels à près de 12 000 planteurs de la région pendant 25 ans, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales. Véritable innovation technologique et industrielle, le projet permettra d’éviter 4,5 millions de tonnes de CO2 sur les 25 ans d’exploitation et de fiabiliser le système électrique ivoirien.
« La centrale sera alimentée par environ 520 000 tonnes de déchets de palmiers, fournis par Palmci, filiale du groupe SIFCA. Le recours à ces matières vient confirmer l’engagement de ce dernier à répondre aux défis environnementaux de gestion durable des ressources naturelles et de lutte contre le changement climatique », détaille David Billon, directeur général de Biokala, filiale du groupe ivoirien Sifca.
Réunis au sein de la société ivoirienne Biovea Enegie, EDF (40 %), Meridiam (36 %) et Sifca (24 %) ont développé conjointement ce projet pilote qui bénéficie de l’engagement dans la durée des partenaires financiers dont l’Agence française de Développement (AFD) via sa filiale Proparco et le groupe PIDG opérant dans le cadre de sa filiale, le Emerging Africa Infrastructure Fund, qui est administré par Ninety One, le gestionnaire de fonds désigné. La mise en service de la future centrale est prévue fin 2025.
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