Attitude à avoir sur LinkedIn ou lors d’évènements professionnels… Une chasseuse de têtes pour un cabinet international nous explique comment maximiser ses chances de se faire contacter.
Travailler son réseau et sa présence sur LinkedIn
Pour se faire repérer par un chasseur de têtes, première étape : travailler sa présence sur les réseaux professionnels, et notamment LinkedIn. Anita Pouplard, managing partner chez Boyden, cabinet international spécialisé dans le recrutement de dirigeants, raconte « beaucoup » travailler avec cet outil. « Nous dédions une équipe de recherche qui identifient des profils intéressants pour le poste en question », explique la chasseuse de têtes, qui ne publie jamais d’offres d’emploi.
« La rubrique Introduction d’un profil Linkedin est fondamentale, notamment dans le choix des mots clés »
Il est donc primordial d’avoir un profil Linkedin bien renseigné pour ne pas passer entre les mailles du filet. « Le cabinet doit être en mesure de comprendre votre parcours pour avoir envie de vous contacter. Il ne suffit donc pas de préciser le nom de la société dans laquelle vous exercez et le titre du votre poste que vous occupez », avertit Anita Pouplard. Au-delà du choix de la photo de profil, qui doit être « professionnelle », attention à la rubrique introduction, en haut de la page. « Cette partie est fondamentale, notamment dans le choix des mots clés, qui doivent être pertinents dans votre domaine et faire écho à votre parcours professionnel », recommande Anita Pouplard.
« Partager vos idées sur le réseau social, commentez, republiez les posts de vos contacts… »
Avoir un profil complet ne suffit pas : il est nécessaire de se rendre visible sur Linkedin. Pour cela, la chasseuse de têtes conseille de « partager ses idées, de commenter, de republier les posts de vos contacts ». N’hésitez pas non plus à « suivre des personnes ou des groupes » dans la rubrique située en bas de votre page profil. Votre profil sera ainsi plus susceptible d’être remarqué, puisque votre activité apparait dans le fil d’actualité des personnes qui vous suivent. D’autant plus que cela « donne des indices sur la personnalité du potentiel candidat ». Enfin, il est primordial de travailler son réseau, justement, sur le réseau social : « Si un candidat est en rang numéro 3 de mon réseau, nous ne l’identifierons jamais. D’où l’importance d’être actif et de cultiver son réseau », explique la professionnelle.
Soigner son profil et sa visibilité sur Linkedin est capital pour se rendre visible de cabinets de chasseurs comme celui pour lequel travaille notre experte, qui recrute des top managers France pour des multinationales. Si vous visez des postes de middle manager ou plus ouverts à des débutants, vous pouvez également partager votre CV sur une CVthèque.
Se rendre visible dans son milieu professionnel
Avoir un réseau n’est pas important que sur Internet ! « Au départ, nous sourcons des talents auprès des professionnels que nous connaissons », explique Anita Pouplard. « Ce sont ces personnes que l’on va, par la suite, approcher si leur parcours professionnel correspond au profil recherché. Il est donc très précieux pour nous d’avoir des recommandations », poursuit l’experte.
« Si nous n’avons pas le temps de rencontrer des candidats de manière spontanée, la demande peut être considérée quand il s’agit d’une recommandation »
Pour maximiser vos chances d’être chassé, il faut donc rencontrer des gens, assister à des événements en lien avec votre secteur d’activité, savoir se présenter, laisser une bonne impression… L’objectif : que les gens « se souviennent de vous ou aient envie de parler positivement de vous ». A la question « auriez-vous quelqu’un à nous recommander pour tel poste ? », il faut que l’on pense à vous ! D’autant plus, que si « nous n’avons pas le temps de rencontrer des candidats de manière spontanée », la demande peut « éventuellement être considérée » quand il s’agit d’une recommandation, confie la chasseuse de têtes.
Envoyer une candidature spontanée
Le conseil peut paraître trivial, mais pour vous faire remarquer d’un chasseur de têtes, le plus simple reste encore de lui soumettre votre candidature ! « Notre base de données est composée de profils que nous avons déjà contactés mais aussi de CV issus de candidatures spontanées », assure Anita Pouplard. Ne vous réjouissez pas trop vite pour autant : la chasseuse de têtes explique recevoir un nombre important de candidatures spontanées mais n’avoir que très peu de temps à leur consacrer. « Assurez-vous de cibler les bons partners, d’autant plus lorsqu’ils sont spécialisés dans un domaine », recommande-t-elle. Pour l’occasion, oubliez la lettre de motivation : « Je n’ai pas le temps de les lire », admet la managing partner. « Envoyez seulement votre CV avec un mot d’accompagnement. »
Restez irréprochable pour être rappelé
« Lorsqu’on lance les recherches pour un poste, nous nous référons également aux mandats déjà passés et aux candidats que nous avons rencontrés dans ce cadre », ajoute Anita Pouplard. D’où l’importe d’adopter une attitude irréprochable si vous venez à être contacté par un cabinet de chasseur de têtes. « Certains des dirigeants que nous contactons arrêtent de répondre du jour au lendemain parce qu’ils sont débordés. C’est dramatique en termes d’image !, raconte la spécialiste, Cela élimine le candidat d’entrée de jeu. » Attention donc à vous montrer courtois, disponible et professionnel tout au long du processus.
Comments