Les sites sacrés disparaîtront du territoire ivoirien si on n’y prend garde. C’est le constat qu’ont fait l’organisation non gouvernemental ‘‘Ensemble Sauvons les Forêts sacrées de la Nawa (ESFOSAN)’’ et David Anoï, son Président-Fondateur. Aussi, ont-ils pris le taureau par les cornes, en initiant des séries de sensibilisation et de formation des riverains des forêts sacrées. Au cours d’un point-presse tenu récemment au siège de la structure, à Soubré, capitale de la région de la Nawa, David Anoï a présenté les objectifs de la structure et ses attentes.

Répertorier et immatriculer les forêts sacrées de la région de la Nawa; sauvegarder et protéger les espaces sacrés et résiduels existants; délimiter et réhabiliter les forêts sacrées et résiduelles de la région; reconstituer les aires sacrées perdues et lutter pour la sauvegarde et la reconstitution du couvert forestier national, par voie de reboisement et de sensibilisation, tels sont les objectifs prioritaires que se sont fixés David Anoï et son Ong.

Pour lui, convaincu que seule l’implication effective des populations des populations riveraines ne peut garantir l’efficacité dans notre action, l’Ong ESFOSAN a établi un cadre de collaboration avec chaque village abritant une forêt sacrée. Chaque village concerné a été formellement organisé en une structure dénommée ‘‘Comité villageois de surveillance (CVS)’’. C’est ainsi que depuis 2019, ESFOSAN s’emploie à participer à plusieurs activités organisées par le gouvernement et les collectivités territoriales, notamment dans la région-siège, à Tabagne et dans bien d’autres localités du pays.

Après la création d’une pépinière de plus de 10 000 plants à Kpada, dans la région de la Nawa, l’Ong entend multiplier les actions de reboisement du couvert forestier ivoirien en général, et en particulier des sites qui abritent des espaces sacrés en particulier.

Le président de ESFOSAN a donné les perspectives de l’Ong. Selon lui, ‘’il s’agit de la réalisation d’une pépinière de plants agro-forestiers, du lancement d’une pépinière de rejets de bananes et l’organisation de la première édition de la célébration des forêts sacrées de Grébouo 1’’, en attendant que cette fête culturelle et socio-économique s’étende à d’autres villages d’autres régions de Côte d’Ivoire.

Laurent Nahounou

(Afrik Management/ Octobre 2025)