La 11ᵉ édition du Rapport sur la dette souveraine africaine, publiée aujourd’hui par le Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (MAEP) et la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), révèle une nouvelle alarmante sur les accusations de falsification présumée des chiffres de la dette publique au Sénégal affecte non seulement la réputation financière du pays, mais menace aussi la confiance accordée aux données économiques du continent tout entier.
Selon le rapport, la nouvelle administration sénégalaise a découvert que le ratio dette/PIB avait été volontairement sous-déclaré pendant quatre années consécutives, de 2019 à 2022. Ce ratio, initialement estimé à 65,6 % en 2019, a été réévalué à 99,7 % en 2023 après correction. Cette révélation a entraîné une dégradation de la notation souveraine du Sénégal et une révision de sa perspective de stable à négative.
Les agences de notation soulignent que cette situation résulte d’une transparence insuffisante sur la dette publique et de tensions de financement interne dans un contexte de pressions budgétaires croissantes. Si l’impact immédiat se concentre sur le Sénégal, avec un accès au financement international plus coûteux et un climat d’investissement fragilisé, le choc dépasse largement ses frontières. Cette affaire renforce les biais de méfiance déjà existants des investisseurs vis-à-vis des statistiques économiques africaines, risquant de renchérir le coût du capital pour l’ensemble du continent, y compris pour les États respectueux des standards internationaux de transparence.
Si l’impact immédiat se concentre sur le Sénégal avec un accès au financement international plus coûteux et un climat d’investissement fragilisé le choc dépasse largement ses frontières. Cette affaire renforce les biais de méfiance déjà existants des investisseurs vis-à-vis des statistiques économiques africaines, risquant de renchérir le coût du capital pour l’ensemble du continent, y compris pour les États respectueux des standards internationaux de transparence.
Par Zaynab Sangarè
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