Le Sénégal a clôturé l’année 2024 sur une note contrastée en matière budgétaire, selon le rapport du quatrième trimestre publié par la Direction générale du budget, parcouru par FarafinaNews. Si la mobilisation des ressources est jugée « satisfaisante », l’exécution des dépenses reste marquée par de fortes tensions.
À fin décembre 2024, les recettes budgétaires et dons se sont élevés à 4 005,21 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 103,91 % par rapport à la loi de finances rectificative. Les recettes fiscales, en hausse de 176,13 milliards par rapport à 2023, représentent à elles seules 92,8 % des recettes internes.
En revanche, les recettes non fiscales et les dons budgétaires sont en baisse respectivement de 11,6 % et 12,43 %. Côté dépenses, le budget général a atteint 6 506,16 milliards de FCFA, avec une exécution de 103,70 %. Les investissements ont bondi de 61,3 %, mais les charges de personnel et les intérêts sur la dette ont également fortement augmenté.
Le rapport souligne des arriérés importants, notamment dans l’énergie (146,3 milliards FCFA), les travaux publics (105,2 milliards) et les projets financés par des ressources extérieures (249,5 milliards). Les organismes publics affichent également une dette d’exploitation élevée, atteignant près de 291 milliards.
Malgré ce contexte tendu, le Fonds national de retraite affiche un excédent de 35,6 milliards de FCFA, porté par l’élargissement de l’assiette de cotisation.
Le ministère des Finances appelle à une vigilance renforcée pour l’année 2025, insistant sur la nécessité de maîtriser les dépenses, de mieux piloter les projets d’investissement et de rationaliser le fonctionnement des agences publiques.
Par Babou Landing Diallo
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