Le 11 juin, en présence de la presse et des autorités ivoiriennes, de la famille et des amis ayant suivi la cérémonie en visioconférence, la vice–présidente du Sénat ivoirien, Chantal Fanny, a livré le fruit de ses recherches face à un jury international composé des Prs Rémy Bazenguissa Ganga, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, président du jury ; Mohamed Kerrou, directeur de l’école doctorale du CVPT ; Brice Arsène Mankou, professeur à l’Université de Laval, de Rouen, vice–président du CVPT et directeur de l’Iarpa, rapporteur interne ; du Dr Véronique Bayer, directrice de l’Irfase, rapporteuse externe ; et du Dr Mouna Hajiri , directeur des programmes du CVPT.
Dès le début de la soutenance, le Pr Mohamed Kerrou a présenté l’itinéraire scientifique et politique de la candidate, la vénérable Chantal Fanny, sénatrice de la région du Folon (Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire), condisciple du ministre d’État Pierre Mabiala, et du ministre Juste Désiré Mondelé, tous deux de la République du Congo.
Donnant lecture de leur pré-rapport, en qualité de rapporteurs, le Pr Brice Arsène Mankou et le Dr Véronique Bayer ont été unanimes sur la soutenabilité de cette thèse de doctorat en administration des affaires au CVPT-Iarpa.
De ce fait, la doctorante a argumenté sur l’exploration de la représentation politique des femmes au sein du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Cédéao) et a insisté sur la plaidoirie pour une inclusion féminine au sein de ce parlement.
En présentant ses travaux, la vénérable sénatrice a fait une analyse des dynamiques de pouvoir, des mécanismes d’inclusion, et des obstacles sociopolitiques persistants. À partir d’une méthodologie mixte alliant analyse documentaire et entretiens semi-directifs, sa thèse de doctorat a identifié une progression numérique de la participation féminine, déplorant l’influence encore limitée dans les processus décisionnels.
À cet effet, ses recherches doctorales se sont appuyées sur des cadres théoriques tels que le féminisme institutionnel, le plafond de verre et l’empowerment, afin de démontrer que les structures patriarcales et les normes sociales continuent d’entraver la pleine inclusion des femmes.
Désireuse de convertir sa thèse de la théorie à la pratique, elle a formulé des recommandations en plaidant, entre autres, pour la mise en place d’un observatoire dédié à la parité au sein des Parlements africains.
Après le jeu des questions et réponses, les membres du jury se sont retirés à huis clos pour la délibération. À l’issue de celle-ci, elle a obtenu la mention “Très honorable, avec les félicitations du jury” qui a exhorté la candidate à prendre en compte ses observations afin de parfaire la thèse en vue de sa publication scientifique.
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