Le Réseau africain de lutte contre les maladies orphelines (RALMO), composé essentiellement de professionnels de la santé, a tenu son congrès à Abidjan du 9 au 10 mai 2025. À l’issue de cette rencontre scientifique, les membres du réseau ont exprimé leur ambition de créer des centres de recherche dédiés aux pathologies dites rares ou orphelines.
Par Bosco de Paré, Abidjan
En Afrique, près de 50 millions de personnes souffrent de maladies rares, également appelées maladies orphelines. Plus de 70 % de ces affections se déclarent dès le plus jeune âge. Le continent africain, qui possède la plus grande diversité génétique au monde, se heurte à une complexité accrue dans le diagnostic et la prise en charge de ces pathologies.
C’est pour relever ce défi que des professionnels de santé et enseignants-chercheurs africains se sont réunis autour du thème ‘‘Maladies inflammatoires systémiques, génétiques et orphelines : Quelles avancées diagnostiques et thérapeutiques à l’ère de la mondialisation ?’’
Les objectifs de ce congrès étaient clairs : contextualiser la notion de maladie orpheline, identifier les principales difficultés liées à leur traitement, amorcer un changement de paradigme sanitaire et surtout, mutualiser les compétences entre acteurs pour améliorer la prise en charge des patients, notamment en Côte d’Ivoire.
Dr Ehui Louis, Conseiller technique et représentant du Ministre Ivoirien de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, a salué cette initiative. Il a notamment plaidé pour la mise en place de « consultations gratuites », qui permettraient aux populations de « mieux connaître leur statut de santé ».
De son côté, le Professeur N’Guessan Konan Michel, président du RALMO-CI et chef du service de médecine interne au Chu de Treichville, a déclaré que le réseau se veut « une société savante transversale, un creuset de toutes les spécialités médicales », soulignant ainsi son caractère inclusif et pluridisciplinaire.
Plusieurs sous-thèmes ont été abordés lors du congrès, notamment les avancées diagnostiques et thérapeutiques à l’ère de la mondialisation; l’état des lieux des maladies génétiques; les stratégies de prise en charge. Ils ont été animés par des experts tels que Pr Binan Yves, service de médecine interne et de gériatrie au Chu d’Angré; Pr Kourouma Sarah, service de dermatologie du Chu de Treichville et Pr Dominique Germain, spécialiste en génétique médicale à l’hôpital Raymond-Poincaré (France), expert des maladies rares.
Bosco de Paré
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