Le ministre des Pêches, des Infrastructures Maritimes Et Portuaires, Dr. Fatou Diouf, a présidé ce vendredi 9 mai 2025 la cérémonie de clôture des concertations avec les acteurs de la pêche artisanale sur les réglementations des activités de pêche. A propos des filets mono-filaments, Dr. Fatou Diouf estime qu’ils vont discuter avec les acteurs pour trouver un filet spécifique.
« Par rapport aux filets monofilament, ils nous ont proposé trois solutions, la première solution, c’est d’appliquer la réglementation dans toute sa rigueur, cela veut dire que dés demain, on pourra arraisonner toute pirogue qui utilise ce type de filets ; la deuxième solution, ils l’ont dit qu’il faut supprimer l’article 66 du code qui interdit les filets monofilament mai ça, je leur ai dit que chaque fois qu’un article n’arrange pas quelqu’un, s’il faut le supprimer , il faut supprimer carrément le code de la pêche. Je pense que la troisième solution qu’ils ont proposée, qui est plus équilibrée, c’est certes d’appliquer la loi mais de l’appliquer progressivement en y mettant également des mesures d’accompagnement, c’est-à-dire prévoir un programme de substitution de ces filets-là, effectivement, nous allons parler, discuter avec les acteurs pour nous accorder par rapport à un filet spécifique qui va emporter leur adhésion avant de penser maintenant à un programme de remplacement », a tenu à souligner Dr. Fatou Diouf, ministre des Pêches, des Infrastructures Maritimes Et Portuaires.
Revenant sur les recommandations formulées par les acteurs, le Ministre de la pêche souligne : « Ce qu’il faut retenir, c’est que, il faut d’abord rappeler que, il y a trois thématiques qui avaient été conçues, d’abord, il y a le respect de la réglementation. Nous pensons que c’est un secteur où la loi est souvent fragilisée, il fallait travailler, parler avec les acteurs, conscientiser par rapport à la nécessité de respecter la réglementation. Donc le deuxième aspect, c’était la gestion des infrastructures ».
Dr. Fatou Diouf estime qu’au niveau du secteur, ils ont beaucoup d’infrastructures, des quais, des marchés mais ces infrastructures sont dans des états déplorables et l’Etat maintenant, a de nouveaux objectifs par rapport à cela. Et ils pensent de plus en plus les gérer dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Et le ministre de rajouter : « Le troisième aspect, c’est les subventions, surtout les subventions pour les moteurs qu’on a trouvées là mais qui ne sont soutendues par aucun programme. Et dans des situations comme ça, ce qu’il faut faire, c’est marquer une pause, évaluer et voir la pertinence, est-ce qu’il faut continuer, est-ce qu’il faut s’arrêter ou bien est-ce qu’il faut même aller vers des objectifs beaucoup plus intéressants pour le secteur ».
Par rapport à toutes ces questions, le ministre souligne que dans l’ensemble, ils se sont accordés par rapport aux solutions.
« L’essentiel de leurs préoccupations ont été prises en compte dans le programme Diomaye qu’il avait présenté lors des élections, comme par exemple la question l’obtention de la largeur réservée à la pêche artisanale mais également par rapport aux subventions, nous avons une parfaite convergence de vue. Une subvention doit avoir une durée de vie, doit être quantifiée, doit être budgétisée. Et effectivement par rapport à tout cela, nous avons trouvé des solutions, nous allons nous entendre », dixit Dr. Fatou Diouf.
Revenant sur les concertations, Dr. Fatou Diouf souligne : « D’abord, il faut rappeler pour présider la cérémonie de clôture des concertations nationales sur la pêche artisanale. Cet événement a été décidé suite aux instructions de son excellence Monsieur le Président de la République, instruction formulée à l’occasion du Conseil des Ministres du 5 mars au cours duquel, il avait demandé à M. le Premier ministre, en relation avec le ministre en charge des pêches que je suis d’organiser des consultations pour connaître tous les problèmes, toutes les préoccupations des acteurs de la pêche artisanale et du secteur en général pour pouvoir y apporter une solution et pour pouvoir développer ce segment de la pêche. Sur cette base, nous avons organisé des concertations de 2 jours ».
Selon le ministre, ces concertations nations ont été précédées par des concertations au niveau local, au niveau départemental, au niveau régional avec l’appui des services régionaux, des pêches et de surveillance mais également avec l’appui des sociétés déconcentrées comme les gouverneurs, les préfets.
« Tous les acteurs les CLPAS ont été invités, ils ont tous travaillé et ont produit des documents, c’est sur ces bases que les représentants au niveau local ont été invités ici pour, en relations avec l’administration des pêches avec l’ensemble de mes collaborateurs réfléchir à un meilleur avenir du secteur de la pêche artisanale », dira Dr. Fatou Diouf.
Par Massaër DIA
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