On le croyait insaisissable, et pourtant… Ces images capturées dans les profondeurs pourrait bien tout changer.
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Il y a cent ans, la communauté scientifique doutait encore de leur existence. Aujourd’hui, une nouvelle étape vient d’être franchie : pour la première fois, un calmar colossal, Mesonychoteuthis hamiltoni, a été filmé vivant dans son habitat naturel, à plus de 600 mètres de profondeur, au large des îles Sandwich du Sud.
Découvert par un robot sous-marin lors d’une expédition du Schmidt Ocean Institute, le spécimen observé n’était qu’un bébé, long d’à peine 30 centimètres. Mais à maturité, l’animal peut atteindre une dizaine de mètres de long et peser jusqu’à 450 kilogrammes. Presque entièrement translucide, il perdra sa transparence en grandissant.
Calmar colossal, première observation en direct. Recherche de nouvelles espèces dans les îles Sandwich du Sud © Schmidt Ocean
Repérer un calmar colossal, c’est comme chercher une ombre dans l’obscurité totale. Ces géants vivent entre 500 et 2 000 mètres de profondeur, là où la lumière disparaît et où la pression est écrasante. Ce sont des zones extrêmement difficiles d’accès, même avec les technologies les plus avancées.
À cela s’ajoute leur comportement discret : ils se déplacent lentement, restent immobiles de longues périodes et fuient la lumière. Jusqu’à présent, nos seules connaissances venaient de spécimens morts retrouvés dans l’estomac de cachalots, rejetés par la mer ou capturés accidentellement comme en 2007 par des pêcheurs néo-zélandais.

La calmar colossal est le plus grand invertébré au monde (Reconstitution amateur) © Harry Wilson
Mais cette courte séquence vidéo nous offre enfin un aperçu de cet animal insaisissable. Elle permet d’envisager de nouvelles études sur son comportement, son développement et son rôle dans les écosystèmes marins profonds.
C’est un pas de plus vers la compréhension de la vie dans les zones les plus inaccessibles de notre Planète. Préserver ces habitats obscurs et fragiles, c’est aussi protéger les espèces encore inconnues.
Par FUTURA
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