Avec le changement climatique, il y a de plus en plus de pollen dans l’air. Et c’est non seulement une mauvaise nouvelle pour les allergiques, mais aussi pour toute une autre frange de la population : les personnes âgées qui pourraient y laisser leur vie.
Au sommaire
- Le pollen peut tuer des personnes âgées
- La nécessité de mettre en œuvre des mesures de protection
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Les chiffres sont sans appel. Avec les changements climatiques – hausse des températures et modification des régimes de précipitations, notamment -, la quantité de pollen présent dans l’air que nous respirons augmente. Et la période de l’année pendant laquelle le pollen s’invite dans notre atmosphère s’allonge. D’ici 2100, les émissions de pollen pourraient augmenter jusqu’à 200 %, estimait ainsi une étude publiée dans la revue Nature Communications en 2022.
Le pollen peut tuer des personnes âgées
Les médecins s’inquiétaient déjà du phénomène pour leurs patients souffrant d’une allergie au pollen. Mais aujourd’hui, des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis) montrent que les journées à forte concentration de pollen ne sont pas seulement un problème pour les personnes allergiques. Elles pourraient également constituer un risque pour la santé des populations vulnérables. Comprenez, essentiellement, les personnes âgées.
Sur la base d’une dizaine d’années de données récoltées dans le Michigan, les chercheurs révèlent ainsi, dans la revue BMC Public Health, que des niveaux élevés de certains pollens, en particulier ceux des arbres à feuilles caduques et de l’ambroisie, sont liés à un risque accru de décès par problèmes respiratoires. Avec des effets susceptibles de durer jusqu’à deux semaines après l’exposition. Plus encore chez des personnes souffrant déjà de difficultés de ce côté-là.
Comme le changement climatique ne va faire qu’augmenter la quantité de pollen présent dans l’air, les scientifiques estiment qu’il est urgent pour les responsables de la santé publique de tenir compte de ce risque. Bien sûr, tout le monde ne sera pas également sensible. Mais le risque semble désormais suffisamment important pour donner envie de surveiller de plus près les niveaux de pollen et prendre des mesures de protection les jours de fortes concentrations.
Par FUTURA
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