Selon l’INRS, plus de la moitié des accidents mortels survenus au travail en 2021 sont liés à des malaises sans cause externe apparente. Ces drames frappent des employés dans des métiers souvent considérés comme routiniers. Qui sont les principales victimes et comment peut-on mieux prévenir ces tragédies silencieuses ?
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- Des métiers particulièrement exposés aux malaises mortels
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Au travail, le danger ne se trouve pas toujours dans les machines ou les chantiers. Plus de la moitié des accidents mortels au travail sont dus à des malaises sans cause externe apparente, révèle un rapport de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).
En 2021, en France, 645 accidents du travail mortels ont été enregistrés. Parmi eux, 56 % sont qualifiés de « malaises mortels survenus sur le lieu de travail ou à l’occasion du travail, sans cause externe identifiée (chute, choc, intoxication ou électrocution…) ». Le portrait-robot des victimes est sans équivoque : il s’agit majoritairement d’hommes (93 %), âgés en moyenne de 51 ans. Ces drames surviennent principalement lorsque le salarié travaille seul (75 % des cas) et au cours d’activités pourtant routinières (82 % des situations).
Plus de la moitié des accidents du travail mortels sont des malaises sans cause externe identifiée. © Tong Stocker, Shutterstock
Des métiers particulièrement exposés aux malaises mortels
Trois corps de métiers semblent particulièrement vulnérables : les conducteurs de poids lourds sont les plus touchés, représentant près d’un cas sur cinq. Suivent les professionnels du bâtiment, notamment dans le gros œuvre. Les électriciens arrivent en troisième position.
L’analyse des cas recensés entre 2012 et 2022 dans la base de données Epicea (Étude de prévention par l’informatisation des comptes rendus d’accidents) pointe l’infarctus du myocarde comme principale cause de ces décès. « L’exposition des salariés à de nombreux facteurs de risques professionnels (risques psychosociaux, horaires atypiques, postures sédentaires, polyexposition froid-bruit, risque chimique…) peut favoriser, à court, moyen ou long terme, la survenue de maladies coronariennes », souligne l’INRS.
Face à ce constat, l’INRS propose trois axes de prévention :
- réduire l’exposition aux risques professionnels cités précédemment ;
- renforcer l’organisation des secours en entreprise ;
- améliorer le suivi médical des salariés.
Par FUTURA
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