C’est ce soir à 22 h 00, heure de Paris, qu’est prévu le sixième vol d’essai du Starship. À peine quelques semaines après le spectaculaire succès de la mission précédente, SpaceX ambitionne de réitérer cet exploit tout en présentant de nouvelles démonstrations. Ce test est crucial pour préparer la désorbitation du Starship, ce qui laisse supposer qu’une mise en orbite pourrait être envisagée lors de Starship 7.
Si les conditions météorologiques sont favorables au Texas, où se trouve la base de lancement du lanceur géant SpaceX, ainsi qu’au-dessus du point d’impact de l’océan Indien où doit se « poser » le Starship, le décollage de ce sixième vol de démonstration est prévu pour ce soir à 22 h 00, heure de Paris (16 h 00, heure du Texas). En choisissant de programmer ce vol en fin d’après-midi, à Boca Chica, SpaceX souhaite permettre au Starship de redescendre à travers l’atmosphère sous la lumière du jour, garantissant ainsi des conditions idéales pour des observations visuelles lors de l’amerrissage.
De nouvelles avancées pour le sixième vol d’essai du Starship
Pour cette sixième mission, SpaceX prévoit de rééditer l’exploit du vol précédent en visant la récupération du Super Heavy à l’aide de la tour Mechazilla et de ses deux chopsticks, qui agissent comme des étaux pour sécuriser l’étage lors de son retour.
Pour ce vol, sont prévues des améliorations matérielles qui incluent une redondance accrue dans les systèmes de propulsion, une meilleure résistance structurelle, ainsi qu’une optimisation des procédures pour manœuvrer l’étage après sa capture par la tour de lancement Mechazilla et de ses deux chopsticks.
L’étage supérieur, le Starship, suivra une trajectoire suborbitale similaire à celle du vol précédent, avec un atterrissage prévu dans l’océan Indien. Un des objectifs supplémentaires de ce vol est de démontrer le fonctionnement d’un moteur Raptor dans l’espace, une étape cruciale pour effectuer une désorbitation motorisée, préalable aux futurs vols d’essai en orbite, très certainement lors de Starship 7 et nécessaire pour le test de transfert de carburant entre deux Starship en orbite en 2025.
De nouvelles expériences testeront les capacités de Starship et fourniront des données pour améliorer les méthodes de capture et de réutilisation. Le test évaluera également des matériaux de protection thermique et modifiera délibérément l’angle d’attaque, jusqu’à une certaine limite de contrôle, durant la descente, afin de collecter des informations sur divers profils d’atterrissage.
Les missions lunaires en point de mire
Ce prochain vol vise à prouver que le rythme des lancements de Starship peut s’accélérer, un impératif pour le programme Artemis de la Nasa qui projette de ramener des astronautes sur la Lune. Pour la Nasa, cette mission pourrait renforcer la confiance dans les capacités de SpaceX à tenir ses engagements et être prêt pour 2026 ! En effet, le Starship est prévu pour atterrir sur la Lune dans le cadre d’Artemis III, qui a pour mission de déposer deux astronautes sur la surface de la Lune. Le lancement est désormais prévu pour la fin de 2026, ayant été reporté d’un an par rapport à la date initiale de septembre 2025.
Pour cela, la Nasa a insisté sur la nécessité pour le Starship de réaliser un nombre significatif de vols avant d’être considéré prêt pour des missions habitées. Plus précisément, SpaceX doit démontrer un transfert de carburant en orbite entre deux Starship, une mission prévue pour 2025, ainsi qu’au moins deux vols d’essai inhabités vers la Lune, impliquant un alunissage et un retour en orbite lunaire.
Cet essai se déroule également dans un contexte particulièrement avantageux pour Elon Musk, alors qu’il se prépare à rejoindre le gouvernement de Donald Trump. Ce développement pourrait significativement favoriser les efforts pour la mise en place de vols habités vers Mars, en renforçant les investissements et le soutien gouvernemental aux projets spatiaux. L’implication de Musk au sein de l’administration pourrait en effet catalyser des avancées majeures dans l’exploration spatiale, rendant la colonisation de la Planète rouge plus réalisable que jamais.
Par FUTURA
Comments