Des pluies diluviennes inédites ont frappé le Sahara en octobre 2024, avec des records de précipitations atteignant jusqu’à 100 mm en 24 heures dans des régions habituellement arides, comme Tagounite au Maroc. Ce phénomène a provoqué des crues soudaines, submergeant des zones désertiques et transformant temporairement des oueds secs en torrents actifs. Des lacs, comme le lac Iriqui, sont même réapparus après avoir été asséchés pendant des décennies.
Par Zaynab Sangarè, Sénégal
Les climatologues attribuent cette situation aux effets du changement climatique. La hausse des températures entraîne une accumulation d’humidité dans l’atmosphère, rendant les pluies plus intenses et fréquentes même dans des zones désertiques. De plus, le déplacement de la zone de convergence intertropicale (ZCIT) pourrait contribuer à rendre ces épisodes climatiques extrêmes plus communs au Sahara.
Ces précipitations, bien qu’exceptionnelles, soulèvent des questions sur l’avenir du désert, certaines projections climatiques évoquant même la possibilité d’un “reverdissement” du Sahara. Cependant, cette situation présente également des risques, notamment des inondations qui endommagent les infrastructures locales et menacent les modes de vie des communautés sahariennes.
Cet événement attire l’attention sur l’impact des changements climatiques et les nouvelles réalités pour les écosystèmes désertiques.
Zaynab Sangarè
(Afrik Management/ Octobre 2024)
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