Saga des Femmes

Sénégal/ Violences basées sur le genre : Le Réseau ouest africain des jeunes femmes leaders plaide pour une meilleure prise en charge des victimes

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Un projet de plaidoyer régional pour la mise en place et/ou le renforcement de structures, de prise en charge holistique des survivantes des violences basées sur le genre notamment, de violences conjugales au Benin, Burkina-Faso et Sénégal a été mis sur pieds. Le Réseau ouest africain des jeunes femmes leaders (ROAJELF), à l’origine du projet, a organisé ce 19 juillet 2024, une foire artistique au musée ‘‘la femme Henriette BATHILY’’ de la place du souvenir à Dakar.

Par Guy René EKANI, Dakar

Au Sénégal, selon Onu Femme, 27 % de femmes âgées de 15 à 49 ans ont déjà subi des violences physiques. Le mari ou le partenaire est responsable à 55 % des cas de ces actes. Malgré les textes visant la protection contre les violences basées sur le genre au Sénégal, le constat est plutôt alarmant, car le taux de prévalence dans les ménages est de 55,3 %.

C’est pour sensibiliser la communauté et surtout inviter les autorités, à travers des productions artistiques à prendre des engagements pour la démultiplication des structures de prise en charge holistique des violences basées sur le genre notamment les violences conjugales et la mise en place d’un fond d’appui à la prise en charge des survivantes que cette mobilisation a eu lieu. Ziporah Ndione, Coordonnatrice du ROAJELF/Sénégal pense d’ailleurs qu’« il y a un besoin d’augmenter les structures de prise en charge, mais aussi de renforcer celles qui existent déjà ».

Elle ajoute que l’Etat est dans la dynamique de mise en place de 5 structures de prise en charge holistique et elle souhaite donc que ces structures soient fonctionnelles et démultipliées dans toutes les régions du Sénégal, afin que toute femme survivante de violence puisse être correctement prise en charge et bénéficier de tout le soutien qu’il faut, que ce soit sur le plan médical, judiciaire ou psychosocial.

Le but est d’avoir enfin des solutions efficaces par rapport à ces femmes survivantes de violence au Sénégal.

Mme Ramatoulaye Touré Diop, responsable de la division formation et inclusion sociale à la direction de l’équité et de l’égalité de genre du Ministère en charge de la famille et de la solidarité, a quant à elle justifié sa présence par l’importance que son ministère accorde à l’éradication des violences basées sur le genre. Celle-ci occupe selon elle, une place centrale dans ses objectifs. En effet, Mme Diop affirme que « le Ministère a une mission d’autonomisation, de préservation des droits des femmes, mais également de lutte pour l’équité et l’égalité dans tous les secteurs d’activité au Sénégal ».

Voilà pourquoi elle a qualifié cette initiative de « majeure ». Elle a saisi l’occasion pour féliciter et surtout remercier le ROAJELF/Sénégal pour ce « plaidoyer » qui est un « appel à l’action parallèle pour la mobilisation de plus de ressources ». Selon elle, la mise en place de centres de prise en charge demande beaucoup de fond. Elle a salué le rôle clé de la société civile dans la mise en place effective de toutes les politiques publiques par l’Etat du Sénégal.

En dehors des discours, il y a eu des messages poignants à travers la musique et le slam pour sensibiliser les uns et les autres. Une pièce de théâtre a pu mettre en exergue, les conséquences du défaut d’accompagnement des survivants des violences basées sur le genre. Ce sont entre autres activités qui ont meublé ce plaidoyer.

Guy René EKANI

(Afrik Management/ Juillet 2024)

admin
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