Economie

Souveraineté alimentaire/ Adama Lam, Pdt de la Cnes appelle les sénégalais au travail : ‘‘Il faut que l’on soit moins paresseux et produire ce que nous mangeons’’

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‘‘Comment mettre à l’échelle l’incorporation des céréales locales dans la planification’’, tel a été le thème du panel qui a clôturé, samedi 7 juin 2024 de divers salons sur l’alimentation et l’agriculture. Développant ce thème, M. Adama Lam, président de la confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) a mis en lumière, le déficit de céréale.

Par Massaër DIA, Dakar

À l’en croire, son pays importe 1,4 million de tonnes de riz et 860 000 tonnes de blé, d’une valeur de plus de 500 milliards FCFA. Il a souhaité que le Sénégal atteigne l’autosuffisance alimentaire.

« Nous n’avons pas de riz; nous n’avons pas de mil; nous n’avons plus de poisson; nous voulons l’autosuffisance mais nous avons une paysannerie qui travaille 3 mois dans l’année (…) Les Sénégalais doivent comprendre qu’on ne peut pas continuer dans cette voie. Les subventions ne peuvent plus continuer. L’État n’en a plus les moyens. Ceux qui nous assistent notamment la Banque mondiale n’en veulent pas », a déploré M. Adama Lam, qui s’est désolé de l’« endettement qui dépasse les 70%. Il faut que l’on soit moins paresseux. Il faut qu’on mange ce que nous avons et arrive à produire ce que nous mangeons. Il faut arrêter les subventions. Il faut qu’on apprenne à manger des beignets de farine de maïs ou de mil. Il faut qu’on cultive plus de mil également avec les moyens qu’il nous faut disposer. Il faut qu’on apprenne à souffrir ».

A lire aussi: Sénégal-Agriculture et sécurité alimentaire : La BAD fait don de plus de 12 milliards F CFA au Sénégal – AFRIK Management

Le président de la Cnes a exhorté les Sénégalais à ne pas céder à  « la facilité (…) Il faut arrêter les subventions. Il faut apprendre à manger le matin la bouillie de mil, la bouillie de maïs. Il faut apprendre à manger les beignets de farine de mil, de farine de maïs. Il faut dire aux sénégalais qu’on ne peut plus parler de denrées de premières nécessités qu’on importe, c’est vraiment tromper le peuple et tout le peuple. Il faut qu’on commence à cultiver les céréales locales ».

« Il est temps que nous essayions de prendre notre destin en mains. C’est ce que nous essayons de faire au cours de ce panel » afin de recueillir l’avis aussi bien des pouvoirs publics, du patronat et des acteurs. « Nous espérons trouver des solutions intéressantes et importantes pour l’avenir de notre pays », a-t-il conclu.

Il faut rappeler que le rideau est tombé sur la 11ème édition du Salon international pour l’alimentation (SeneFood), le Salon international pour l’emballage (Senepack), le 4ème Salon international de beauté, du cosmétique et de l’hygiène (Bch) et le 2ème Salon international des machines, équipements, et technologies agricoles (Senagro) le samedi 7 juin 2024.

Massaër DIA

(Afrik Management/ Juin 2024)

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