Mabouba Diagne, Ministre Sénégalais de l’agriculture de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, a présidé le mardi 30 avril 2024, l’atelier de restitution de la revue à mi-parcours du Programme conjoint Sahel en réponse aux défis Covid-19, conflits et changements climatiques (SD3C), organisé par le Fonds international de développement agricole (FIDA).
Par Massaër DIA, Sénégal
À la demande des gouvernements des pays du sahel (Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal) en 2020, le fonds international de développement agricole (FIDA) a lancé un programme régional innovant allant de 2021 à 2026. Ce programme est conçu pour répondre à la hausse de l’insécurité alimentaire résultant de la triple crise du covid-19, des conflits régionaux et du changement climatique.
En effet, ledit programme vise à renforcer la résilience et à créer des opportunités pour 850 000 petits producteurs agricoles vivant dans les zones transfrontalières du Sénégal, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad. Au Sénégal, ce sont 3000 ménages qui ont bénéficié des activités du programme.
Bernard Hien, Directeur régional pour la division Afrique de l’ouest et du centre du département de la gestion des programmes du FIDA, a estimé que le défi du développement du sahel et sa croissance économique ne peut être relevé que par la conjugaison des efforts des parties prenantes.
Dans la région du sahel, 80% de la population vit en situation de pauvreté extrême. La faim a triplé et 45 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire, quand 40% des enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance. La croissance économique reste insuffisante dans cette zone pour fournir l’éducation, les emplois, les services publics nécessaires à l’amélioration de la vie quotidienne.
Mabouba Diagne, Ministre de l’agriculture de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, a signifié le SD3C a obtenu les premiers résultats qu’il juge de « très encourageants ». À l’en croire, la première phase a permis au Sénégal d’améliorer la résilience aux chocs de climat, d’améliorer la production agricole et pastorale, d’améliorer leurs revenus, de réduire les conflits locaux grâce à une amélioration et la cohésion sociale, capital social. La première phase a aussi permis la négociation au niveau communautaire des modalités de gestion des ressources naturelles.
10 millions de personnes encore en insécurité alimentaire au Sahel
Mme Margot Van Der Velden, Directrice régional PAM pour l’Afrique de l’ouest, a donné des statistiques selon lesquelles il existe dans les pays au Sahel, dix (10) millions de personnes qui sont encore en insécurité alimentaire. Elle a évoqué la situation de nombreux enfants malnutris avec des problèmes de climat, d’insécurité. « La situation alimentaire dans la région, reste difficile, on a eu les derniers résultats des cadres harmonisés (…) On a quelques défis devant (…) On a apporté des résultats par rapport à la gestion d’eau, l’augmentation de la végétation, augmenter la cohésion sociale dans les zones en difficultés de sécurité », fait savoir Margot Van Der Velden.
Massaër DIA
(Afrik Management/ Mai 2024)
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