Le Denali, également connu sous le nom de mont McKinley, est la plus haute montagne d’Amérique du Nord. Située en Alaska, aux États-Unis, elle culmine à 6 190 mètres, ce qui en fait également la troisième plus haute montagne des Sept sommets – les plus hauts sommets du monde, chacun étant considéré comme un défi pour les alpinistes. Son nom, qui signifie « le plus haut », lui a été donné par la tribu amérindienne des Athabaskans… avant de lui être retiré en 1896. Elle est alors rebaptisée « McKinley », en hommage à William McKinley, 25^e président des États-Unis assassiné en 1901, et à l’époque candidat aux élections. C’est sur une décision de Barack Obama qu’elle doit de récupérer son nom traditionnel, en août 2015.

Denali est situé au cœur du parc national qui porte son nom. Cette réserve naturelle de 24 000 km² abrite une grande variété de faune, notamment des caribous, des grizzlys, des loups, des mouflons de Dall (des moutons sauvages) et de nombreux oiseaux, comme l’aigle royal ou le jaseur d’Amérique. Le paysage montagneux est caractérisé par des toundras, des glaciers, 12 200 lacs et étangs et 30 000 kilomètres de rivières !

ON COMPTE 300 À 350 GRIZZLYS AU SEIN DU PARC DE DENALI. © ANTONIOGUILLEM, ADOBE STOCK

Le Denali fragilisé par le réchauffement climatique

Un patrimoine fragile, à seulement 400 kilomètres au sud du cercle polaire, frappé de plein fouet par le réchauffement climatique : fonte des glaces, dégel du permafrost, bouleversement du quotidien des locaux, qui ont adapté leur mode de vie à un climat désormais erratique. « La banquise étant moins présente, l’atmosphère est plus humide, ce qui favorise le blizzard et les tempêtes de neige », détaille Le Monde dans un reportage publié en juin 2022. Une catastrophe qui a également un impact sur l’accessibilité du Denali, et donc sur le tourisme.

Un drame pour l’économie locale, puisque le site attire environ 600 000 visiteurs par an (hors période Covid). L’ascension du Denali n’est pas aussi technique que d’autres grands sommets, mais les grimpeurs doivent faire face à des conditions météorologiques imprévisibles, des températures extrêmement basses, des vents forts et des crevasses glacées. Une expédition au Denali prend généralement deux à quatre semaines. Cela comprend le temps nécessaire pour l’acclimatation, l’escalade vers le sommet et le retour. Les alpinistes qui souhaitent se lancer doivent obtenir un permis du National Park Service, qui a instauré des quotas pour le nombre de grimpeurs autorisés chaque saison.

La première ascension réussie a été réalisée par Hudson Stuck, Harry Karstens, Walter Harper et Robert Tatum en 1913.