Menée en Corée du Sud, l’étude montre une association plus forte chez les hommes célibataires, travaillant plus de 40 heures par semaine et sans enfants.
Une nouvelle étude menée en Corée du Sud suggère qu’un trajet domicile-travail de plus d’une heure multiplie par 1,2 le risque de dépression, par rapport à un trajet de moins de 30 minutes. Les chercheurs ont utilisé les données issues d’une vaste enquête coréenne sur les conditions de travail, portant sur plus de 23 000 salariés âgés de 20 à 59 ans. Les participants à l’étude ont répondu à des questions basées sur l’indice de bien-être en cinq points de l’Organisation mondiale de la Santé, permettant d’évaluer leur santé mentale. Les résultats sont publiés dans le Journal of Transport & Health.
Un stress psychologique et physique dès le début de la journée
« Bien que l’étude n’établisse pas de lien de cause à effet, le lien entre des trajets de plus d’une heure et une moins bonne santé mentale chez les hommes était le plus fort pour ceux qui étaient célibataires, travaillaient plus de 40 heures par semaine et n’avaient pas d’enfants », rapporte un communiqué. Chez les femmes, le risque de dépression était majoré par le fait d’avoir au moins deux enfants et de faibles revenus. Les chercheurs expliquent que les trajets longs diminuent le temps libre consacré au sommeil, à l’activité physique et aux loisirs, pouvant causer un stress psychologique et physique.
La recherche ne précise pas l’impact du mode de transport utilisé sur le risque de dépression, ce qui représente un biais non négligeable. Conduire un véhicule, se retrouver dans les embouteillages ou encore rester assis dans le métro n’a rien de comparable avec un mode de transport actif comme la marche ou le vélo (qui pourrait, au contraire, améliorer la santé mentale des travailleurs).
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