Un premier essai clinique mondial a montré qu’un médicament prescrit contre certaines maladies auto-immunes pourrait préserver la capacité des cellules pancréatiques à produire leur propre insuline chez les patients récemment diagnostiqués comme diabétiques de type 1.
Le baricitinib est un médicament couramment prescrit contre les maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde. Il bloque l’action des enzymes Janus kinase, lesquelles contrôlent l’inflammation. Pour la première fois, un essai clinique mondial a montré qu’il pourrait également aider au traitement du diabète de type 1, une autre maladie auto-immune, en préservant la capacité des cellules pancréatiques à produire leur propre insuline.
Cela permettrait de ralentir la progression de la maladie chez les personnes récemment diagnostiquées. « Lorsque le diabète de type 1 est diagnostiqué pour la première fois, un nombre important de cellules productrices d’insuline sont encore présentes, a expliqué Tom Kay, l’un des coauteurs de l’étude publiée dans The New England Journal of Medicine. Nous voulions savoir si nous pouvions protéger ces cellules contre la destruction par le système immunitaire. »
Un comprimé prometteur pour les nouveaux patients
Pour l’essai, 91 patients diagnostiqués comme diabétiques au cours des 100 jours précédents ont reçu pendant 48 semaines soit le traitement (4 mg/jour), soit un placebo. Résultat : le groupe traité présentait des taux moyens de peptide C plus élevés que le groupe témoin. Le taux de peptide C représente la mesure de référence de la sécrétion endogène d’insuline chez les diabétiques de type 1. Plus le taux est élevé, plus la fonction des cellules pancréatiques est préservée.
L’étude montre que le baricitinib pourrait être administré sous forme de comprimé en tant que premier traitement de fond du diabète de type 1. Les chercheurs espèrent qu’il sera bientôt disponible afin de mieux gérer le diabète de type 1 et d’éviter les complications associées à un mauvais contrôle de la glycémie.
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