La société des Mines du Senegal (SOMISEN S.A), a organisé une journée de partage de son plan stratégique de développement sous la présidence de M. Oumar Sarr, ministre des Mines et de la Géologie. Selon le ministre, aucun privé national ne s’est annoncé lors de la constitution des sociétés minières.
Par Massaër DIA
Oumar Sarr, ministre des Mines et de la Géologie, a affirmé : « D’abord la participation du privé national, vous savez la loi donne gratuitement 10% quand une société minière se constitut, la loi donne gratuitement 10% des actions à l’Etat. Et la loi dit les 25% peuvent être acquises par le privé national, donc, il y a 25%, en tout ça pourrait faire pour le national, y compris l’Etat 35% mais sur ces 25%-là, jusqu’à présent, il n’y a aucun privé national qui s’est annoncé quand nous constituons les sociétés minières mais il faut dire que, c’est un coût important, c’est parfois plusieurs centaines de milliards qu’il faudra dépenser parce qu’il y a des activités de recherches. Aujourd’hui, la Somisen n’est pas assez développée. Il faut faire de la recherche, parfois on recherche mais on ne trouve pas ».
Il poursuit : « Et là, c’est des multinationales qui ont la capacité financière, qui sont accompagnées par leurs banques, par les structures étatiques, qui prennent le risque d’investir au niveau de l’or. Donc, on peut dépenser plusieurs milliards et ne rien trouver. Et le secteur privé national, c’est trop lourd pour le secteur privé national qui n’est pas accompagné. Donc, c’est pourquoi, ces 25% jusqu’à présent, nous n’arrivons pas à faire en sorte que le privé national les prenne. Donc, il y a 10% l’Etat, 25% possibles pour le privé national. Le privé national peut investir dans ce secteur qui n’est pas forcement rentable à chaque action ».
Selon le ministre Oumar Sarr, la contribution du secteur minier dépasse 5% du PIB, ce qui est déjà un atout. Et le Premier ministre, à l’occasion de l’ouverture du salon des mines avait déjà rappelé les résultats du secteur notamment la production totale des produits miniers qui dépassent aujourd’hui 1500 milliards avec une production portée par l’or, vous l’avez aussi rappelé 512 milliards, le ciment (341 milliards), l’acide phosphorique (298 milliards), les phosphates avec 79 milliards, les zircons (62 milliards).
Et le ministre de conclure : « Donc, il y a d’une production continue, une valeur ajoutée du secteur extractif qui, aujourd’hui dépasse les 730 milliards en 2021.Les recettes fiscales, nous l’avons dit, s’élevaient déjà en 2021 à 206 milliards, 8,0% des recettes budgétaires. Selon les critères du FMI, l’Etat du Sénégal même sans exploitation du gaz et du pétrole, le secteur extractif représente 32,5% des exportations. Le Sénégal, c’est un pays, selon ces critères-là, riche en ressources naturelles sans en être dépendant fiscalement. Notre objectif, c’est de rééquilibrer la gouvernance minière du Sénégal par le maintien de l’attractivité du secteur minier et la promotion d’un partenariat mutuellement avantageux entre l’Etat, les investisseurs et communautés aussi qui abritent ces secteurs miniers ».
Quant à Dr. Ousmane Cissé, directeur général de la SOMISEN S.A, il avance : « Cela fait trois ans que la société des mines du Sénégal a été créée, donc c’était au mois de novembre 2020. Nous sommes installés défensivement à partir du 1er Octobre 2021 et depuis lors, nous sommes attelés à organiser du pont de vue des ressources humaines des infrastructures de la société des mines. Aujourd’hui, nous sommes à un point, donc à une étape très importante, c’est l’étape de la validation bet de la présentation du plan stratégique de développement de la SOMISEN sur les 5 prochaines années. Vous savez la société SOMISEN est une société nationale qui a été créée par l’Etat du Sénégal pour gérer les plus de participations de l’Etat dans le secteur des mines ».
Il estime que dans chaque projet minier en phase d’exploitation, l’Etat a 10%.
Et si on fait l’inventaire de l’ensemble des sociétés dans lesquelles l’Etat à des prises de participation, ça tourne autour de 15 sociétés. Et Il leur revient donc de gérer ses actions de l’Etat et en même temps de renforcer la position stratégique de l’Etat.
« Il faut que l’exploitation de nos ressources minérales puissent servir au développement socio-économique, à la croissance, permettre à générer de l’emploi, à, créer de la valeur et aussi que sur toute la chaîne de production, depuis l’exploitation jusqu’à l’utilisation du produit, que toute la chaîne de transformation soit présente », dira-t-il.
Comments