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Voici comment les plus grandes villes du monde pourraient facilement faire chuter leurs émissions de gaz à effet de serre

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Des chercheurs français ont trouvé des solutions pour faire faire chuter les émissions de gaz à effet de serre de 22 % en moyenne dans 120 grandes villes du monde, et cela en l’espace de quelques années seulement.

 Le secteur des transports est le point noir de la lutte contre le réchauffement climatique dans les grandes villes du monde. 70 % des émissions globales de gaz à effet de serre sont émises par les villes et 8 % de ces émissions proviennent du secteur des transports. Une étude menée par des chercheurs français du Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired) a analysé le potentiel d’actions de 120 villes à travers les 5 continents. Les chercheurs ont identifié une série d’actions permettant de réduire de 22 % en moyenne les émissions de gaz à effet de serre des villes, sans pour autant dégrader la qualité de vie des habitants. Car le secteur des transports est celui où il est le plus facile d’agir, selon le Cired.

Une réduction des polluants, et une qualité de vie améliorée

Chaque ville est bien sûr un cas unique et les mesures doivent être personnalisées pour chacune d’entre elles. Mais, parmi les grandes mesures les plus impactantes, les chercheurs ont identifié :

  • des taxes plus importantes sur les véhicules les plus polluants ;
  • des incitations à utiliser des véhicules moins polluants ;
  • une amélioration des transports publics ;
  • des mesures qui limitent l’étalement des villes loin des transports publics.

Le résultat de ces grandes initiatives, adaptées aux spécificités de chacune des villes, est nettement visible sur les simulations informatiques effectuées : une réduction des émissions de gaz à effet de serre (jusqu’à 31 % en moins dans certaines villes en l’espace de 15 ans), ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie globale. En somme, moins de pollution, un air de meilleure qualité, une réduction de la pollution sonore, une incitation à davantage d’activité physique et moins d’accidents de la route.

LES TRANSPORTS EN COMMUN SONT ASSEZ DÉVELOPPÉS EN EUROPE DANS LA PLUPART DES VILLES, MAIS LES HABITANTS PRÉFÈRENT PRENDRE LA VOITURE. © 12019, PIXABAY

Les Européens ont assez de transports en commun, mais pas l’envie de les prendre

Cependant, les mesures les plus nécessaires ne sont pas les mêmes dans chaque pays ni dans chaque ville. En Europe, l’instauration de taxes plus élevées sur le prix des carburants apparaît comme la mesure la plus efficace. Les auteurs ont estimé que le réseau de transports en commun est suffisamment développé, mais que les Européens préfèrent simplement utiliser la voiture individuelle.

Aux États-Unis, les auteurs estiment par contre que la même mesure aura une efficacité quasiment nulle car les alternatives à la voiture individuelle sont bien moins développées. En Afrique du Sud et au Brésil, la mesure la plus efficace est la mise en place de lignes de transports publics supplémentaires, car celles déjà en place ne sont pas suffisantes compte-tenu du nombre d’habitants.

Dans certaines villes, comme Lille, un ensemble de mesures est en revanche nécessaire selon les auteurs : des lois limitant l’étalement urbain loin des transports publics, des taxes sur les véhicules les plus polluants, et un développement des transports publics. La mise en œuvre de tout cela pourrait permettre une diminution de près de 24 % des émissions de gaz à effet de serre dans la capitale des Hauts-de-France.  

 

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