Après une expérience entrepreneuriale, après la crise du COVID, après les aides nombreux sont ceux qui ne n’ont pas pu démarrer de nouveau leur activité. Sans indemnité de chômage, nombreux sont ceux qui veulent revenir au statut de salarié et postulent à différentes opportunités professionnelles. Une telle reconversion, par choix ou à la suite d’un échec entrepreneurial, s’avère souvent longue et délicate à vivre, votre profil d’entrepreneur faisant peur aux employeurs. D’indépendant à salarié, comment assurer la transition sans heurt, comment surmonter les a priori des recruteurs contre votre candidature.
Celui qui a monté sa propre entreprise, si petite soit-elle, inquiète le recruteur
Trouver un emploi après avoir vécu une expérience entrepreneuriale est souvent une étape laborieuse, l’employeur se méfiant du chef d’entreprise dans l’âme, auquel il prête souvent la réputation d’un « électron libre » difficile à gérer. Pour casser ce schéma (quand bien même il s’avère caricatural), il faut faire preuve de pédagogie. Lors des entretiens avec les recruteurs, insistez sur votre capacité d’adaptation à la hiérarchie en mentionnant, par exemple, les partenaires de votre ancienne entreprise avec lesquels vous deviez
composer : clients, actionnaires, banquier …
Un seul mot d’ordre : rassurez sur votre souplesse, votre capacité à vous adapter et montrez votre détermination à rester à votre place de salarié et à accepter les nouvelles règles !
La spécialisation, l’atout le plus souvent manquant à l’entrepreneur
L’ancien indépendant, réputé “trop” polyvalent, “trop” touche à tout, peine généralement à se faire recruter dans une société où la spécialisation est prisée. Parfois, vous pouvez ne pas trop savoir vers quel métier vous tourner, tant vous avez porté un peu toutes les casquettes au cours de votre vie d’entrepreneur.
Dans ce contexte, si vous éprouvez des difficultés à trouver votre voie, un bilan de compétences peut vous aider, avec l’objectif d’identifier les compétences clés que vous avez capitalisées, et que vous pouvez valablement mettre en avant face aux recruteurs.
A coup sûr, vous maîtrisez certains postes de travail et excellez dans des domaines spécifiques de la direction d’une entreprise. Le tout est de retrouver vos sensibilités, quelque peu perdues dans la polyvalence de votre vie d’avant : votre ancien cœur de métier, la prospection commerciale, la stratégie marketing, la gestion de projet ou administrative…
Faites le point ! Ensuite seulement, partez en quête d’un poste salarié ciblé. Dans le jargon des ressources humaines, il s’agit d’« repositionnement professionnel », à savoir axer votre CV et votre argumentaire vers un seul domaine de compétences clé (titre du CV, expériences et savoir-être).
Acceptez la nouvelle situation et adoptez la bonne posture
Un recruteur choisit le candidat compétent pour le poste, mais aussi celui qui s’avère le plus motivé, passionné par son métier et désireux d’intégrer l’équipe en place. Dans ce contexte, le blasé, le cynique ou le désespéré est vite détecté en entretien.
Si vous n’avez pas encore fait le deuil de votre vie d’entrepreneur, si vous cherchez un nouvel emploi à reculons, si vous ruminez encore dépit ou colère… il est peut-être trop tôt pour vous confronter à un éventuel employeur.
Bilan de carrière et prise de recul sont les premières étapes pour basculer sereinement de la posture de chef d’entreprise à celle de salarié.
L’échec entrepreneurial est aussi un atout rare
Un discours d’échec n’aide pas à repartir sur des bases saines et fait évidemment peur au recruteur. Vous avez pourtant monté une affaire avec une vision, des valeurs et des ambitions, trouvé des clients, mis en place une organisation de travail, géré de front tous les aspects de l’entreprise… Bref, vous êtes riche d’une expérience qui forge un caractère, développe des savoir-être et savoir-faire que d’autres n’ont pas et auront jamais.
Retournez cela en avantage, et présentez votre cursus et votre aventure dans les affaires comme un atout à revendiquer haut et fort !
Votre vie d’entrepreneur s’est arrêtée pour des raisons économiques, une erreur stratégique, une perte d’enthousiasme, ou des raisons personnelles liées à votre vie familiale. Peu importe… l’expérience est à vous et vous a enrichi. Assumez-là pleinement et exploitez-la dans votre nouvelle vie de salarié !
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