Certains P-DG tiennent régulièrement des propos négatifs au sujet de leurs concurrents, participant ainsi à une forme « corporate » de dénigrement.
Pensez par exemple à Richard Branson, de Virgin, et John Legere, de T-Mobile. Le dénigrement est également monnaie courante aux niveaux inférieurs des organisations : 57% des salariés des entreprises du Fortune 500 interrogés ont indiqué que cela se produisait sur leur lieu de travail au moins une fois par mois. Une étude antérieure laissait penser que cette tactique était efficace, en déconcentrant ou en contrariant les individus visés, et en diminuant leur performance. Mais une nouvelle étude révèle un inconvénient : cette méthode de dénigrement crée souvent un désir de représailles et pousse la cible à être plus performante.
Dans le cadre de six expériences en laboratoire, les chercheurs ont constaté que les participants qui étaient raillés par ce qu’ils pensaient être un concurrent (« Tu es vraiment un raté » ; « Je vais t’écraser ») réussissaient mieux les tâches informatiques qui leur étaient assignées que les participants ayant reçu des messages neutres. Ils étaient plus motivés que les autres et voulaient voir perdre la personne qui les avait insultés (néanmoins, leur capacité à réfléchir de façon imaginative était réduite, et ils étaient plus enclins à tricher). « Les personnes qui ont pour habitude de dénigrer les autres doivent comprendre qu’elles encouragent involontairement leur cible, soulignent les chercheurs. [Elles devraient] prendre davantage de recul pour mesurer les conséquences interpersonnelles de leur comportement grossier. »
Par Harvard Business Review France
Comments