On parle beaucoup de toxicité au travail et des manières de se prémunir d’un collègue ou d’un manager toxique. Et si le collaborateur à fuir, c’était vous ? Parce que nous avons tous nos travers qui peuvent se révéler ultra toxiques en communauté. Si vous vous reconnaissez dans l’un ou l’autre de ces travers, il n’est jamais trop tard pour renverser la vapeur et prendre de nouvelles bonnes habitudes. Le management s’apprend et le savoir-être se travaille ! À vous d’œuvrer pour devenir le manager bienveillant dont vos collaborateurs et votre entreprise ont besoin. Pour vous aider à faire le point, voici les comportements à bannir dans la management de votre équipe, comment corriger le tir.
Vous managez avec des colères ravageuses
Tout ne se passe pas comme vous le souhaitez dans votre équipe. Un projet n’avance pas comme prévu, les collaborateurs montrent des lacunes, de la nonchalance, voire du laxisme, ce qui vous fait entrer dans des rages folles dignes d’un Steve Jobs ou d’un Elon Musk, réputés pour leurs crises de colère au travail.
Si ces personnalités ont changé le monde et sont érigées en héros, leur caractère hautement toxique est de notoriété publique et il ne s’agirait pas de suivre leur style de management. Les remarques acerbes et autres crises de colère ne favorisent pas l’épanouissement des collaborateurs. Vous risquez de vous faire catalogué de « control freak » ou « toxique » sans même vous en rendre compte. Pire, certains collaborateurs peuvent en perdre enthousiasme et confiance en eux.
Les signes que vous êtes toxique : vos collaborateurs vous fuient. En votre présence, personne ne s’exprime.
L’erreur à ne pas commettre : croire que vos crises sont pardonnées ; que cela n’est pas si grave, car vos collaborateurs ne le prennent pas personnellement.
Vous managez en critiquant et harcelant votre tête de turc
Un membre de votre équipe vous exaspère. Vous n’y pouvez rien, sa personnalité vous énerve. Couplé à un manque de rigueur de sa part, vous ne lâchez plus. Vous cherchez la petite bête, critiquez son travail, sans cesse derrière son dos, vous ne l’encouragez jamais et le félicitez encore moins. Si vous n’êtes pas toxique pour l’ensemble de l’équipe, votre comportement ressemble bel et bien au manager harceleur qui s’en prend à une personne de manière isolée. Là encore, vous poussez à la perte de confiance et les dégâts psychologiques peuvent être dramatiques !
Les signes que vous êtes toxique : vous avez bel et bien un bouc émissaire parmi les membres de votre équipe, c’est lui qui prend tout lorsque vous êtes de mauvaise humeur, ce qui ne doit pas arriver en tant que manager.
L’erreur à ne pas commettre : vous laisser aller à des jugements subjectifs ou critiquer votre collaborateur sans agir concrètement dans le sens d’une mise au point professionnelle.
Vous managez avec favoritisme à la « tête du client »
À l’inverse, vous avez vos collaborateurs chouchous auxquels vous confiez toujours les meilleurs dossiers, les plus beaux compliments, vous faites preuve à leur égard d’une grande compréhension tandis que les autres souffrent du moindre petit retard. S’il est important de montrer de la reconnaissance aux personnes les plus impliquées, vous ne pouvez pas vous permettre de manager de manière inégalitaire et « à la tête du client ». Par exemple, les primes et récompenses doivent être attribuées sur des performances concrètes et mesurables et non sur l’amitié ou la bonne entente avec l’un ou l’autre de vos collaborateurs.
Les signes que vous êtes toxique : votre basse-cour de chouchous vous suit partout et vous flatte quand vous n’accordez aucun intérêt à d’autres groupes de personnes.
Les erreurs à ne pas commettre : récompenser beaucoup alors même que vous faites peu de reporting, sans savoir vraiment sur quelle base concrète vous attribuez telle ou telle mission. Votre management est uniquement intuitif.
Vous culpabilisez les autres au lieu de les responsabiliser
Lorsqu’une mission échoue, vous avez pour habitude de remonter le cours du temps pour identifier les causes du fiasco. Untel était en maladie le jour où il ne fallait pas. Untel a mal communiqué une information importante. Un autre a oublié de vous mettre en copie un mail, et c’est le drame. Vous qui faisiez confiance à votre équipe ! Dans toute cette histoire, vous n’êtes évidemment jamais en cause alors même que votre mission de manager, est (aussi) de savoir rattraper les boulettes des autres, de composer avec l’état du projet à un instant T. Ici, vous êtes toxique dans le sens où vous n’assumez pas votre rôle de manager, responsable des réussites, certes, mais aussi des échecs.
Les signes que vous êtes toxique : lorsque vous cherchez les causes d’un échec, vous ne voyez que les erreurs des autres et non les vôtres. À l’inverse, vous vous attribuez les réussites.
Les erreurs à ne pas commettre : ne pas assumer votre rôle en culpabilisant vos collaborateurs publiquement et sans vous inclure dans le fiasco ni vous remettre en cause.
Vous vous retranchez dans la paranoïa
Personne ne veut travailler avec vous. Vous sentez bien que vos collaborateurs vous critiquent, et vous vous méfiez d’untel qui vous a jeté un regard méprisant et hautain. Un autre semble saboter le travail que vous lui demandez. Pour sûr, votre équipe se ligue contre vous ! Si vous avez ce genre de pensée, vous êtes en train de devenir un tantinet paranoïaque, ce travers ne fait pas bon ménage avec la mission de manager.
Vos mauvaises pensées vous poussent dans vos retranchements, vous prenez vos distances, ne faites confiance à personne, ne déléguez plus rien et devenez désagréable. À force de froideur envers votre équipe, votre pressentiment devient réalité, et vos collaborateurs se liguent effectivement contre vous.
Les signes que vous êtes toxique : les gens sont avec vous… Ou contre vous !
Les erreurs à ne pas commettre : la paranoïa est un cercle vicieux dont on ne sort pas sans travailler sur soi. Plus vous interprétez les signes, plus vous devenez paranoïaque, plus votre équipe ressent votre distance et effectivement, s’éloigne. L’erreur est de ne pas chercher à communiquer et de prendre pour acquis vos propres perceptions et ressentis.
Si vous vous reconnaissez dans l’un ou l’autre de ces travers, il n’est jamais trop tard pour renverser la vapeur et prendre de nouvelles bonnes habitudes. Le management s’apprend et le savoir-être se travaille ! À vous d’œuvrer pour devenir le manager bienveillant dont vos collaborateurs et votre entreprise ont besoin.
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